article comment count is: 1

Coupures intempestives d’électricité, la Snel seule coupable ?

Le phénomène de délestage  est devenu le lot quotidien des habitants de plusieurs villes de la RDC. Mais je me rends compte que ce n’est pas que la Société nationale d’électricité (Snel) qui est coupable, les abonnés le sont aussi.

 Le phénomène de coupures intempestives d’électricité dans nos quartiers est la conséquence de plusieurs facteurs. Ces facteurs impliquent et les abonnés et la Snel elle-même.

Des abonnés champions en raccordements frauduleux

Les abonnés ne devraient pas prendre la place des techniciens de la Snel pour résoudre des cas de coupure d’électricité ou d’avarie d’un matériel de distribution du courant électrique.

Laissons les agents très expérimentés et outillés de la Snel faire leur travail. A force de vouloir à tout prix avoir le courant dans nos maisons par des raccordements frauduleux, nous provoquons  des coupures d’électricité, des panne de câbles, de disjoncteurs et d’autres matériels de distribution.  De plus, nous courons beaucoup de dangers, tels que les risques d’incendie d’habitations, d’électrocution, etc.

En tant qu’abonnés et pour la plupart novices dans la technique, nous ignorons certains paramètres entrant en jeu dans la distribution d’électricité, comme par exemple le choix des types de matériaux (fils en cuivre ou en aluminium), écartements entre conducteurs, calibrage des dispositifs de protection, cas des disjoncteurs… Laissons le travail à la Snel.

La Snel et ses machines vétustes

La Société nationale d’électricité est une entreprise de l’Etat qui assure la production et la distribution de l’énergie électrique, avec un quasi-monopole dans ce secteur. Avec l’extension de nos villes et cités ayant entrainé le surpeuplement de ces agglomérations, les infrastructures de desserte en énergie électrique n’ont pas suivi cette explosion démographique. Elles sont non seulement saturées, mais aussi très vétustes. Cette situation ne permet pas à la Snel d’approvisionner en électricité tous les coins et recoins de nos provinces.

Force est de constater que cette entreprise soufre aussi du manque d’un personnel qualifié pour bien gérer sur le terrain la problématique de la distribution d’électricité en ville. La cause : sa mauvaise politique de recrutement basé sur d’autres critères que la compétence. L’entreprise se dit au service des abonnés, mais lors des interventions de ses équipes pour rétablir le courant ou pour toute autre panne, la réparation est conditionnée par de l’argent versé aux agents. Même pour le remplacement d’un équipement défectueux, les abonnés doivent payer. Sinon, rien ne sera fait.

Snel et abonnés : chacun doit faire sa part

La Snel doit prendre ses responsabilités et fournir une énergie électrique de qualité 24 heures sur 24 heures et 7 jours sur 7. Elle devrait travailler dans les normes internationalement reconnues, renouveler régulièrement ses matériels et avoir un personnel technique qualifié. Quant aux abonnés, ils ont intérêt à faire preuve de civisme en évitant les raccordements frauduleux, car ceux-ci constituent non seulement un manque à gagner pour la Snel, mais aussi un danger et un des facteurs contribuant aux perturbations sur le réseau de distribution.

Payons aussi nos factures d’électricité, l’Etat de droit signifie aussi être en ordre avec le fisc.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)

  1. Assez de délestage! Cessez de condamner les abonnés et restructurer Inga, qu’es ce qui manque au gouvernement de le faire?
    Tout le budget du Congo volé, des années et années, dans la poche des autorités…
    Assez …un jour viendra où tout cela devra s’arrêter. Les congolais ont assez soufferts!