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« Donne-moi ta main, je n’ai pas de covid-19 »

Vous avez sûrement un jour rencontré quelqu’un qui vous a lancé cet appel : « Donne-moi ta main, je n’ai pas de covid-19 ». C’est souvent quand, au lieu de serrer la main, vous tendez le bras, le coude ou le poing pour saluer. Cette attitude est pareille à de la violence. Voici pourquoi.

Sur le plan de la communication, c’est tout un problème. D’abord, la personne qui déclare ne pas avoir la maladie prétend être sûre d’elle et essaie de demander à l’autre de le croire. C’est le genre : « fais-moi confiance, je ne vais pas te contaminer ». Et c’est sans avoir obtenu un test négatif au coronavirus.

Seulement, en situation épidémique, quelqu’un qui transgresse les règles établies pour faire barrière à la maladie ne paraît pas crédible. En tout cas, elle ne peut prétendre à un tel niveau de sérieux désiré.

En effet, si vous ne savez pas respecter l’interdiction de se serrer la main, comment osez-vous demander qu’on vous fasse confiance lorsque vous déclarez que vous n’avez pas la maladie ?

Ignorance des règles de protection ou mauvaise foi

L’autre problème d’une telle affirmation vient du fait même, pour l’énonciateur, d’ignorer les notions basiques de risque. En matière d’épidémie, en effet, le virus reste invisible. On ne peut le lire ni sur une mine parfaite ni sur celle qu’affiche un maigrichon.

Dans tous les deux cas, on peut bien porter le virus, le partager aux autres, qu’on le veuille ou non. Il suffit d’expirer ou d’inspirer un air contaminé, un postillon de salive ou encore toucher quelque chose de souillé.

Le virus se pose sur notre peau, sur nos habits, sur toutes les surfaces possibles. Et c’est pour cette raison qu’il est demandé de laver constamment les mains ou de les désinfecter régulièrement.

Dès lors, les personnes qui s’imposent pour demander de leur serrer la main créent un conflit. D’abord, elles vous obligent à agir contre votre conviction en matière d’épidémie. Ce n’est ni plus ni moins une violation de la liberté d’opinion, en passant par les convictions ébranlées sans convaincre ni persuader. Bien souvent, c’est de la brutalité, de la violence faite à autrui. Et j’éprouve souvent beaucoup de mal à tolérer pareilles situations.

Il est important que chacun garde ses convictions/opinions. Or, ici il s’agit de maladie et des mesures dont l’efficacité est démontrée en matière de limitation de la pullulation de la maladie.

Ni une opinion, ni un droit : exposer les autres

L’opinion, c’est considérer par exemple que le vaccin n’est pas important dans une situation controversée comme celle que vivent des pays comme la France.

Même alors, j’ai bien suivi le débat qu’a lancé le président Macron. Si vous usez de votre liberté de refuser le vaccin, avez-vous le droit d’exposer des vies de ceux qui acceptent de se protéger ? C’est dans l’hypothèse où, en accédant aux espaces publics, vous exposez ceux qui ont pris le vaccin pour limiter les contaminations.

Il me semble que c’est la même chose chez nous, au sujet de ceux qui serrent la main d’autrui par force. Vous refusez de vous protéger, et vous obligez les autres à vous serrer la main ! C’est irresponsable, et à la limite, un comportement délictuel.

 

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