A l’heure où le jeu “Pokémon Go” rencontre un succès inattendu en Afrique, les autorités égyptiennes indiquent que la chasse à “Pikachu” n’est pas la bienvenue, représentant potentiellement une « menace pour la sécurité nationale », selon le porte-parole de la présidence égyptienne.
Pas sûr que les autorités de République démocratique du Congo aient eu le temps de se pencher sur le phénomène vidéo.
Pourtant, la traque aux opposants congolais ressemble à s’y méprendre à la chasse aux monstres dans la franchise créée par Satoshi Tajiri…
Le ministre de la justice, Alexis Mwamba, confirmait, il y a quelques jours, que Moise Katumbi serait arrêté s’il remettait les pieds en RDC, comme l’ancien gouverneur du Katanga en avait l’intention, dans la perspective d’un meeting d’opposants le 31 juillet prochain. Au début de ce même mois, Jean de Dieu Kilima, soutien au candidat AR-G7 à la présidentielle, était interpellé à Kisangani, dans le nord-est du pays.
Le retour au pays qui est effectif est celui d’un autre opposant, lui aussi officiellement éloigné de Kinshasa pour des raisons médicales : Etienne Tshisekedi. Après deux ans d’absence, c’est ce mercredi que le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a foulé le sol congolais en provenance de Belgique. Comme les partisans de l’opposant historique dénoncent un risque de “taquineries” de leur héros, les autorités congolaises se sont senties obligées d’annoncer, par la voix du commissaire provincial de la police de Kinshasa, le général Kanyama, que toutes les dispositions sécuritaires nécessaires avaient été prises, dès l’accueil à l’aéroport international de Ndjili. Reste à savoir si les forces de l’ordre qui seront présentes au meeting de l’opposition, sur le boulevard triomphal de Kinshasa, ce dimanche, seront aussi bienveillantes. En refusant finalement de participer au dialogue organisé par le facilitateur Edem Kodjo, Etienne Tshisekedi est le nouvel-ancien grain de sable dans la stratégie d’enlisement contrôlé de Joseph Kabila.