Edem Kodjo: « j’y suis j’y reste »

Un médiateur ne doit pas s’imposer,  mais plutôt il doit chercher à se faire accepter de bonne foi par les parties qu’il veut réconcilier. Or, ce n’est pas le cas avec Edem Kodjo.

Apparemment, le Togolais était au chômage dans son pays. L’Union africaine lui a heureusement trouvé un emploi bien rémunéré au Congo. Alors il ne veut pas lâcher cet emploi, de peur de retourner au chômage.

Edem Kodjo n’a pas la carrure d’un bon médiateur. Il ne sait même pas communiquer en zone de conflits. Les termes politiquement corrects n’existent pas dans son langage. Il parle comme un dictateur sur une terre conquise, au lieu d’être diplomate et réconciliateur. Ses maladresses verbales énervent.

Drôle de facilitateur

Récusé par la vraie opposition, Edem Kodjo déclare: « Je ne veux pas démissionner et je n’en ai pas l’intention, car j’ai le soutien de ceux qui m’ont mandaté ». En d’autres termes, il se maintient par la force et défie les Congolais dans leur pays.

Le Togolais a même le culot de qualifier « d’élucubrations » les accusations portées contre lui par l’opposition. « Élucubrations » ! Quel mot pour un médiateur ! Il parle le même langage que la majorité présidentielle. Dans ces conditions, sa neutralité est sujette à caution.

Non à un facilitateur imposé

Edem Kodjo est devenu lui-même un problème plutôt qu’une solution. Les Congolais se demandent pourquoi la Monusco et l’Union africaine s’accrochent à lui contre l’avis d’une si grande partie de la population. Cela prouve que ces deux institutions ont un agenda caché sur le Congo.

Pour nous Congolais, nous n’accepterons pas un facilitateur imposé qui a déjà ses cartes à jouer en poche. Le dialogue d’Edem Kodjo risque d’être un discussion entre Kabila, la Monusco et l’Union africaine.