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Au nom de nos politiques, de nos Eglises et du grand Mazembe. Amen !

Les Eglises de réveil se présentent, sans gêne, comme le dernier endroit de transformation positive, en termes de pureté, de sincérité et de bonté. Bref, le lieu des valeurs et de la morale. On y amène ceux que l’éducation et l’instruction ont ratés. Ces églises acceptent de purifier toutes et tous. Mais qu’en est-il de la gouvernance même de ces lieux de salut ?

Je ne puis m’empêcher de croire que la manière dont les politiques congolais dirigent le pays sans partage est la même que l’on retrouve dans nos églises. Premier constat : il semble bien que le Saint-Esprit que Dieu donne généreusement, tombe seulement sur les pasteurs. Rarement Dieu parle aux autres chrétiens : les pasteurs sont là ! N’est-ce pas centralisateur, et même dictatorial ?

« Dites amen ! »

À l’église, dès que le pasteur a parlé, personne ne dit le contraire, car c’est lui qui a le monopole du Saint-Esprit. « Dites amen ! » Il enseigne et, en plus, interprète les messages codés. Quel que soit l’organigramme de l’église, le pasteur laisse à peine ou jamais de latitude à ses collaborateurs. Bien entendu, pas tous les pasteurs, hein ! Mais regardez le pasteur réveillé là… ! C’est de lui que je parle, exactement. Vous ne dites pas « amen », il vous excommunie. On vous considère comme possédé par l’esprit du diable. Vous voilà perdu.

A l’Eglise, comme en politique

« L’obéissance vaut mieux que les sacrifices. Il faut savoir mettre la parole de Dieu en pratique. » Une exhortation bien assimilée par les politiques congolais. On ne discute pas les ordres du chef, à part quand c’est un puissant ministre ou le chef d’un parti politique à la congolaise. Si aujourd’hui mon Congo « démocratique » ne se démocratise pas, c’est à cause de ce genre de vision de responsabilité. A Kinshasa, comme partout dans nos paroisses, les responsables se veulent incontournables, infaillibles et tout-puissants, comme Mazembe ! C’est la source de tous nos maux, de notre handicap à intégrer les valeurs démocratiques. Un chef, c’est un serviteur. Nos pasteurs devraient le comprendre. Mais ils attendent qu’on les serve.

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Le culte de la personne autre aspect important. Dans nos églises on ne peut parler sans glorifier le pasteur. Le bishop,le super apôtre l’homme de feu, le petit frère du messi. Nos politiques reproduisent la même chose. Eglise de reveil a tout reveillé n’est-ce pas?

    1. Les églises de réveil extrémistes peut-être mais pas toutes. Car il y en qui restent dignes et ont une gestion très très démocratique. Reconnaissons-les également..