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[Revue de presse] Des élections en RDC après la visite de Nikki Haley ?

En RDC, la visite de l’ambassadrice américaine aux droits de l’Homme, Nikki Haley, en a fait rêver plus d’un. Mais sur le terrain, elle a semblé tempérer ses critiques d’avant. De quoi refroidir certains ceux qui rêvaient des déclarations qui sommeraient le président Kabila de partir sans délais. Mais non, il sera là encore, pour les élections en 2018, si le chef de l’Etat hors mandat, écoute les conseils des Etats-Unis. Une Revue de presse de Didier Makal.

C’est une « petite bombe » qui clôture la mission diplomatique de Nikki Haley – madame les Droits de l’homme des Etats-Unis – considère le site Cas-Info. « Il est temps pour lui [Joseph Kabila] de s’en aller », aurait confié Nikki Haley aux journalistes américains de CNN.

« C’était une conversation ferme et franche », écrit Politico.cd. Le média explique en plus que l’Ambassadrice américaine ajoute qu’elle a « clairement fait savoir que les Etats-Unis voulaient voir des élections en République démocratique du Congo en 2018, et que son pays  n’accepterait plus aucun report. »

Pas question d’attendre 2019

« Les Etats-Unis proposent 2018 ! », s’exclame La Prospérité, au sujet des élections attendues en RDC. « Pas  question d’attendre 2019 », insiste le média, dans un autre article, indiquant que la Commission électorale est invitée à publier un calendrier électoral le plus vite possible, et les politiques à abandonner le schéma de la violence. Mais, poursuit La Prospérité, « Kabila ne doit ni se mêler, ni être mêlé » aux élections.

« Nous n’appuierons pas le calendrier électoral s’il ne spécifie pas que les élections auront lieu en 2018 », titre Actualite.cd citant Nikki Haley. Il propose une autre déclaration de l’émissaire du président Trump pour qui le président Kabila « doit » annoncer que les élections « doivent » avoir lieu en 2018. Sans quoi, il n’aura plus de soutien des Etats-Unis.

L’opposition a rappelé que Joseph Kabila doit partir

Mais déjà, l’opposition qui semble avoir profité de cette visite pour un nouveau rapprochement tient au départ du président Kabila. « Eve Bazaiba a insisté sur la Constitution et l’Accord du 31 décembre en ce qui concerne la date de la tenue des élections. Elle l’a dit à la sortie de la rencontre qu’elle, Vital Kamerhe, Pierre Lumbi et Félix Tshisekedi ont eu avec Nikki Haley ce vendredi 27 octobre 2017 à Kinshasa », écrit Actualite.cd.

Cette visite était très attendue et porteuse d’espoirs. « Processus électoral bloqué, alternance politique impossible, gestion opaque de la chose publique … », note Le Potentiel, quotidien de Kinshasa. Ceci avant de prévenir que « les Congolais souhaiteraient que cette visite puisse accélérer le processus électoral bloqué intentionnellement par la majorité. Au cas contraire, son passage n’aura aucun impact. »

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