Membres du FCC de Joseph Kabila
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RDC : L’ère du test pour Kabila et son FCC

La conquête des institutions terminée, l’heure est au « partage des dividendes » dans la bienheureuse « maisonnée » du FCC (Front commun pour le Congo) ! C’est l’acte III de la vie du Front, après la fondation de l’union et la conquête du butin électoral. Nous sommes en République démocratique du Congo !

Manifestement au repos, le FCC pourrait pourtant n’avoir rien de paisible en son sein au lendemain de sa victoire écrasante aux législatives nationales, provinciales, aux sénatoriales, etc.

L’ère des cohues et des frictions !

Partage des dividendes ! Comme dans la plupart des regroupements politiques de ce type, après les élections gagnées à tous les niveaux – sauf à la présidence de la République – l’heure rime avec cohues, lésions et frustrations. Les périls les plus imminents qui puissent arriver au Front y sommeillent. Désormais la conquête terminée, halte à la gentillesse des discours, à l’unicité solennelle des vues  typique des heures de lune de miel ! Fini aussi les doux airs !

Voici l’heure des appétits ardents, des postures avides, des ruses, des suspicions, des regards inquisiteurs, des mises en garde, de s’évaluer réciproquement. Surtout, en regardant qui a pris plus de risques, qui en a pris moins pour un régime de Kabila traqué, et donné pour moribond depuis le glissement en décembre 2016.

Partage des dividendes ! C’est l’heure pour certains de se prévaloir de leur envergure personnelle, de leur représentativité et  légitimité à prétendre à tel ou tel autre avantage. Des rivalités ne pourraient que naître entre les prétendus poids lourds et poids plumes du FCC. Certains se verront brandir à la figure leur poids réel…

Le destin obligé !

Dans la sphère politique, ainsi que sociale congolaise, repartir les dividendes est une ère critique ! Beaucoup de fronts y laissent des plumes, parfois ne survivent pas. Cet acte est somme toute un des premiers tests d’unité. C’est aussi un destin obligé pour un regroupement de ce type : caractérisé par des caciques d’un régime que beaucoup demandent au nouveau président d’écarter du pouvoir.

Le profit fédère autant qu’il désunit. L’unité d’action est motivée non pas par la lutte pour une idéologie, mais par la recherche du lucre et du positionnement politique. Conglomérat d’intérêts à branches hétéroclites dont la cheville ouvrière est une obsession de pérenniser l’impérium de Joseph Kabila pour en jouir. Le Front commun pour le Congo, plate-forme électorale muée en regroupement politique, se doit désormais de tenir ses promesses. Promesses, dans l’intérêt de tous les membres, au risque de connaître ses premières fissures.

Par-delà le Front, le destin politique de Kabila

En tant qu’autorité morale du « Front », il appartiendra à Joseph Kabila de s’élever en référentiel pour modérer les débats et tempérer les ardeurs. Particulièrement celles qui bouillonnent au sein du PPRD, son parti auquel d’autres membres du Front reprochent l’égoïsme et la monopolisation des postes.

De son sens d’arbitrage et de sa capacité à maintenir la ligue, dépendront largement son avenir politique. Aujourd’hui, alors que la suprématie du Front embarrasse et fait jalouser, Joseph Kabila se doit de surmonter l’épreuve de pérenniser l’intangibilité du poids politique du FCC. Après avoir satisfait à l’épreuve de fonder la coalisation, l’ancien président congolais affronte celle de fidéliser ses ouailles. Si jamais il y arrive, il deviendra une autorité politique quasi-inébranlable.

 

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  1. Faudrait-il unqu’ mukongo devienne chef d’État pour que Joseph Kasavubu,un excellent président de tous qui ont présidé et qui président ce vaste pays, soit honneur ? Un président qui n’avait pas volé même une tasse de l’État mais malheureusement il est enterré dans un village. Et il est oublié de tous et de toutes. Personne ne lui doit hommage….. C’est grave pour……

  2. Faudrait-il unqu’ mukongo devienne chef d’État pour que Joseph Kasavubu,un excellent président de tous qui ont présidé et qui président ce vaste pays, soit honoré ? Un président qui n’avait pas volé même une tasse de l’État mais malheureusement il est enterré dans un village. Et il est oublié de tous et de toutes. Personne ne lui doit hommage….. C’est grave pour……