Le 17 mai dernier, près de 4000 prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Makala en pleine ville de Kinshasa. Ces évasions inédites laissent de nombreuses questions sans réponse. Comment expliquer que pendant plus de trois heures, les détenus ont pu sortir de leurs cellules en toute quiétude ?
Jusqu’à présent, les explications du gouvernement sur cette affaire n’ont convaincu personne. D’après la version officielle, l’attaque de la prison était menée par les adeptes de la secte Bundu Dia Kongo pour libérer leur leader Ne Muanda Nsemi. Mission accomplie.
Prison de Makala, sécurisée ou pas ?
La prison de Makala est construite sur le modèle d’un bunker allemand. Elle comporte au moins quatre barrières pour accéder à la première cour qui jouxte le bureau du directeur. Elle a plusieurs autres barrières pour accéder aux pavillons qui abritent différentes cellules. Cette prison est sous haute surveillance de la police et de la garde républicaine.
Non loin de là, se trouve également le camp militaire Kokolo qui est une des bases logistiques des Forces armées de la RDC. Ajoutez à cela, la base de la police d’intervention rapide située juste dans les environs. La prison elle-même est érigée dans un quartier résidentiel de la commune de Selembao. L’avenue de la Libération (une des grandes artères de Kinshasa) passe par là jusqu’au centre-ville.
Montage ou réalité ?
Si cette évasion n’est pas un montage, dites-moi comment les services de sécurité ont pu mettre quatre heures pour arriver à la prison alors que lorsqu’il y a des manifestations de l’opposition dans la rue, la police débarque en moins de dix minutes pour disperser la foule !
Comment expliquer également que des hommes armés fassent route en pleine zone résidentielle jusqu’à la prison, sans qu’aucune force ne puisse les intercepter. Plus grave, ces insurgés ont réussi à faire sauter tous les verrous de la prison et à libérer près de 4000 personnes ! Cela n’est possible qu’au Congo.
Interpellé sur ces évasions à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice Alexis Tambwe Mwamba reconnaît devant les députés nationaux « le dysfonctionnement » des services de sécurité de la prison et évoque même des complicités internes et externes dont auraient bénéficié les adeptes de la secte Bundu Dia Kongo. Le ministre se contente de dire : « Les têtes vont tomber, les arrêtés sont déjà prêts. »
La délocalisation de la prison, une solution efficace ?
L’État congolais doit mettre en place des mécanismes de sécurité nécessaire pour éviter que pareilles évasions ne se reproduisent à l’avenir. Une des solutions efficaces serait la délocalisation de cette prison de milieux habités. Il faudra également garantir un cadre de vie viable aux prisonniers. Construite en 1958 pour accueillir 1500 prisonniers, la prison de Makala en abritait 8210 à la veille de l’évasion.
Ces prisoniers ont été libérent par les hommes politique pourqu’il fasse combat dans peu de jours et faire souffrir les congolais
bonjour, j’apprecie le gouvernement actuel car la politique congolaise n’est toujour en faveur de la majorité!!!
Ouf?
Just faut pas se faire la tete, ce sont des X-MEN rien ne pourait les arrêter en quelque sorte.
Reprenont les affaires avec justice et fiabilité dans une bonne gouvernance en fait!
De cette façon le coup d’état va s’operer sans connaitre l’origine. un pays malade!
Que la société civile via ses groupes thématiques spécialisés s’impliquent pour pousser le gouvernement à réellement trouver des solutions idoines qui doivent s’imposer.