Le gouverneur de la ville de Kinshasa a convié les principaux jeunes influenceurs actifs sur les réseaux sociaux, à une rencontre d’échanges. Le but était de dialoguer sur les différents problèmes qui affectent la capitale de la RDC.
Voici ce que les jeunes ont rapporté au premier citoyen de la ville.
Pour les sceptiques
Première intervenante et 8è femme la plus suivie sur Twitter, Cybelle Kabamba a mis un accent particulier sur les inondations et leurs conséquences. Des intervenants comme Ben Bryant ont insisté sur la salubrité, tandis que d’autres ont évoqué les questions de logement avec des loyers et garanties exorbitants. Sur la toile, de nombreuses voix critiquent le manque d’actions concrètes de l’exécutif provincial.
Pour les optimistes
Tout n’est pas perçu négativement dans la gestion de la ville. L’activiste Palmer Kabeya du Mouvement citoyen Filimbi, note par exemple des améliorations dans le domaine de la sécurité publique, où 2.000 kuluna (bandits) ont été intégrés au service national pour une réinsertion socio-professionnelle via l’agriculture au sud du pays. Même son de cloche du côté de Ronsard Kenda, un activiste pour qui la fluidité du trafic routier grâce à la construction d’une vingtaine de kilomètres de routes secondaires permettra de désenclaver de nombreuses communes et de réduire les embouteillages.
Malgré toutes ses avancées et le déploiement progressif de l’éclairage public, beaucoup reste encore à faire. L’incivisme des Kinois est malheureusement l’une des causes du problème. Les rivières et les caniveaux se sont transformés en dépotoirs. Il n’est pas rare de voir des gens jeter des immondices par terre, alors que des poubelles sont situées juste à côté.
Comment expliquer que presque toutes les nuits, les rues de la ville sont nettoyées, mais le jour, elles redeviennent sales ?
Jeter des déchets plastiques sur le boulevard ou dans des caniveaux est une habitude ancrée dans les mœurs, si bien que ceux qui s’opposent à cette pratique sont mal vus. L’expression « Yo nde oko bongisa mbok’oyo ? » (Est-ce toi qui vas arranger ce pays ?) sert alors de prétexte pour justifier la dégradation de l’environnement. La mise en place d’une police environnementale pour réprimer les dégradations volontaires est une autre innovation pour combattre la pollution.
Comme beaucoup de Kinois, de nombreux influenceurs tendent à rejeter la responsabilité sur les autorités, alors que les premiers concernés par cette problématique : c’est nous.