Pour certains, l’empreinte d’un leader charismatique se mesure au nombre de surnoms dont il s’est vu affubler. Sur ce simple critère, le « líder máximo congolais », « Tshitshi » ou le « sphinx de Limete », aura incontestablement marqué la politique congolaise contemporaine.
Que restera-t-il du grand baobab décédé il y a quelques jours ? Le manque de son ombre bienveillante sur une débandade d’opposants exposés au soleil ? Ou le bois idéologique dont on saura faire feu pour mieux défendre les idéaux du défunt ?… Sur fond d’ambitions personnelles, la guerre de succession provoquera-t-elle le délitement d’une opposition qui a toujours eu du mal à se mettre en ordre de bataille ?
Un « héro national »
Les uns voudraient verrouiller l’héritage d’Etienne Tshisekedi par une logique d’hérédité. Pour Martin Fayulu, cadre du Rassemblement qui a participé à l’élaboration de l’accord de la Saint-Sylvestre, le héraut défunt de l’UDPS est un « héro national » et son fils Félix –déjà pressenti en décembre dernier– devrait être nommé Premier ministre avant même l’enterrement de son père.
D’autres politiciens, aux ambitions peut-être étouffées par l’aura de Tshisekedi de son vivant, tentent un parcours solitaire. Gabriel Mokia distingue le vénérable défunt de ses aficionados qu’il traite de « militants voyous », précisant qu’il est « le seul patron de l’opposition » voire « le seul opposant ».
D’interminables chamailleries politiciennes
Une seule question brûle les lèvres d’une population congolaise épuisée par les interminables chamailleries politiciennes : le décès d’Etienne Tshisekedi offrira-t-il à certains le prétexte d’un non-respect de l’accord du 31 décembre dernier ? Les observateurs estiment que la disparition du vétéran de l’opposition risque de retarder encore l’élection présidentielle. Déjà, le ministre des médias Lambert Mende considère comme indécente l’idée de revenir à la table des négociations complémentaires avant la fin des funérailles, alors que Tshisekedi avait le statut de président du Conseil national de suivi de la transition politique (CNSA) intuitu personæ.
Quand il est utilisé pour obtenir l’inverse de ce que souhaitait le défunt, le deuil a bon dos, surtout invoqué par les adversaires politiques du disparu…
le Sphinx et Leader maximo s’est immortalisé par son grand combat de promouvoir l’État de droit et la démocratie.Il mérite selon moi d’être le véritable Héros de notre nation pour avoir traverser quatre générations de lutte sans compromis et cela sans sous-estimer le combat des autres.