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Félix veut-il user de la manière forte pour recadrer les ministres têtus ?

« Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule, » disait un politique français. Félix Tshisekedi semble avoir fait sienne cette petite phrase. A Londres, le chef de l’Etat a menacé de mettre à la porte ceux qui, selon lui, bloque son action à la tête du pays, mais aussi de dissoudre le Parlement. De quoi susciter des réactions indignées au sein de la majorité issue du FCC.

La métaphore du stylo rouge en disait long sur l’état d’esprit du président alors qu’il prononçait son discours devant un public conquis d’avance. Dans le langage scolaire, on accole au stylo rouge l’image de sanction et rien de plus. C’est donc un Félix Tshisekedi plus offensif que jamais, menaçant d’exclusion tous les ministres.

Volonté de démontrer sa toute puissance

Alors que ses détracteurs ne cessaient de marteler qu’en fait le vrai détenteur du pouvoir s’appelle Joseph Kabila, le chef de l’Etat a sans doute voulu montrer que lui seul est au commande : peu importe le camp auquel on appartient, on doit rendre des comptes au président de la République et à personne d’autre. Plus qu’un discours de mise en garde, je pense que c’était un discours destiné à l’opinion publique. Car à mon avis, le président n’a pas besoin de montrer publiquement à ses ministres combien il est plus fort qu’eux tous réunis. L’exercice se situait entre la pédagogie et la communication. Pédagogie et communication parce qu’il fallait clarifier les choses, étant donné que les uns et les autres avaient leurs interprétations de la Constitution et du fonctionnement du gouvernement actuel.

Une autre façon de célébrer l’an 1 de son arrivée au pouvoir

Je suis convaincu que cela n’est pas un hasard si Felix Tshisekedi a prononcé son discours tonitruant à quelques jours de l’anniversaire de sa prise de pouvoir. Il tenait à prendre l’initiative alors que tout le monde, la société civile en particulier, attendait cette occasion pour attaquer son bilan. Je dirais donc que l’autre raison de cette sortie était de détourner légèrement l’attention de l’opinion congolaise. Bref, il ne fallait pas analyser le discours du commandant suprême des Forces armées congolaises sous le seul prisme de ses rapports avec ses partenaires du FCC.

 

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