Kinshasa est une ville plutôt habituée aux festivals musicaux et de danse. Cette fois, c’est l’agro-alimentaire qui est au rendez-vous. Dans l’enceinte de la délégation Wallonie-Bruxelles, décorée aux couleurs de l’alimentaire, les entrepreneurs agricoles de Kinshasa se sont donnés rendez-vous.
Mercredi 3 novembre, à 8h00 du matin, nous sommes parmi les 3000 visiteurs attendus dans les différents stands placés dans l’enceinte de la délégation Wallonie-Bruxelles pour animer le festival. Les principaux produits des petites et moyennes entreprises congolaises qui ne bénéficient pas de gros financements de partenaires de développement sont exposés. Plusieurs films sont également projetés pour sensibiliser les différents participants à cet événement unique en son genre.
Consommer local
« Consommons local », lit-on sur la banderole de Mme Bernadette Tsiyoyo. « C’est une belle initiative entreprise par la délégation Wallonie-Bruxelles pour promouvoir les produits locaux et redonner confiance aux personnes œuvrant dans la petite agriculture », insiste t-elle. « J’ai été impressionnée de constater qu’on peut cultiver soi-même les champignons pour en faire une source de revenus », ajoute Bernadette Tsiyoyo.
Madame Tula, gestionnaire de la coopération Wallonie-Bruxelles à Kinshasa se dit heureuse de la tenue du #FEMAT2016 et de l’ambiance qui y règne. « Je suis très contente car pour moi, c’est vraiment une découverte de voir qu’on peut produire aux normes écologiques à l’ère où nous sommes à la quête des produits bio. J’espère que le festival va continuer avec cet élan de joie et de bonheur. Mais survivra-t-il chaque année ? », s’inquiète-t-elle.
La jeunesse représentée
Nous, les jeunes kinois, n’avons pas voulu rester sans voix. Ce festival alimentaire est une opportunité pour les petits agriculteurs de faire connaitre leurs produits cultivés, transformés et vendus localement dans des conditions modestes. Comme l’a dit une journaliste de SPARD ID. « si cet événement peut se dérouler chaque mois à la cité où sont les jeunes, pour que ceux-ci découvrent notre culture, ça serait une très bonne chose. Ils porteraient un intérêt sur l’agriculture locale ». Espérons que le gouvernement va emboîter le pas du #FEMAT2016.