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Fusion Lubum-Paris : quand la musique use de son pouvoir fédérateur des peuples

Comment mettre ensemble les habitants de Lubumbashi et de Paris grâce à la musique ? La réponse est donnée par le spectacle « Fusion Lubum-Paris » qui a vécu le 28 janvier 2022 à Lubumbashi.

Il s’agit de l’aboutissement d’une résidence de création et de dialogue entre Willy Ilumbo, chercheur en ethno musicologie de la République démocratique du Congo et Selim Habi, artiste français de musique classique. Cette fusion d’étoiles issues des pratiques musicales différentes, comme Willy Ilumbo qui fait briller son art par son tropisme  à jouer divers instruments traditionnels de musique, et Habi,  fin joueur de flûte traversière, nous a, par la richesse de son répertoire, invité à la découverte d’une ballade musicale commune et inédite. Avec  Esther Wiegel et Nathalie Polombwe au chant, Amos Massamuna et Glodis Mbaya respectivement au piano et à la percussion, les artistes n’ont pas manqué de démontrer  le pouvoir fédérateur de la musique.

Naissance d’une idée

En 2018, lorsqu’il rencontre l’artiste zimbabwéenne d’afro jazz et de musique traditionnelle Edith We Utonga à la 5ème édition du festival Rumba Parade organisé à Lubumbashi, Willy Ilumbo mûrit l’idée d’expérimenter, découvrir et faire découvrir par le maniement d’instruments  traditionnels, diverses sonorités à confronter au regard de ce qu’il appelle « musique-monde ». Il s’agit pour lui, grâce à ses recherches, de faire de la musique africaine une musique acceptable et accessible dans un monde gros village.

C’est cette même idée qui, des années plus tard, le conduit à décrocher la présente résidence de création à l’Institut français de Lubumbashi au bout de laquelle  le spectacle « Fusion Lubum-Paris » se propose en restitution.

La raison est noble

Pour Willy Ilumbo, c’est l’occasion d’un début de réseautage en vue d’échanges d’expériences entre musiciens de diverses origines avec leurs pratiques respectives. Le but étant de les pousser à coaliser pour explorer, imaginer, penser et créer des choses ensemble, pour un art dépourvu de toutes formes de frontières.  Une manière de montrer comme le disait si bien Nelson Mandela pour le sport, que l’art (ici la musique) avait le pouvoir d’unir les gens d’une manière quasi-unique, qu’il était plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales.

En mettant en musique d’une part, le likembe, la harpe, le kwita, les madimba, la calebasse ou le banjo, et de l’autre, la flûte traversière et le piano, les artistes fondent par les sonorités nouvelles qu’ils créent, une hybridation musicale qui ne fait que rapprocher Parisiens et Lushois (de Lubumbashi), pour faire vivre les cultures. C’est aussi cela le pouvoir de l’art !

 

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