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Je me suis imposé « un couvre feu » digital pour m’éviter des insomnies

Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) s’imposent de plus en plus dans notre vie. Même si le taux de pénétration d’Internet reste inférieur à 10% en RDC, ils sont nombreux ces internautes qui, sans repos, passent tout leur temps devant l’ordinateur ou sur leurs smartphones. Ils proposent et font payer leurs services en tant que freelance, pour gagner leur vie.

C’est le cas de Jeannot. Jeune père de famille, il fait partie des pionniers dans le domaine du blogging. Son travail est de produire du contenu utilisable sur le net. Ce qui lui vaut des sollicitations de plusieurs maisons de presse, de vente en ligne ou d’ONG nationales et internationales. Il a tenu un rythme de travail effréné pendant 5 ans, sans aucun repos, jusqu’à en avoir mal à la tête !

Irritation, insomnie et consommation des psychotropes

« Je me réveillais avec une boule au ventre : un stress accentué par la honte de ne pas pouvoir être à la hauteur des attentes de mes clients. Ce qui me mettait très en colère, au point de […] perdre mon coté social », explique-t-il.

C’est avec des larmes aux yeux que sa femme explique que Jeannot était pris en étau entre ses clients qui attendaient du contenu en fonction des deadlines fixées et l’impossibilité pour lui de trouver du temps pour faire le travail. Elle poursuit : « C’est à mon avis, ce déséquilibre qui l’énervait et lui faisait perdre sommeil, le poussait à se réfugier dans les psychotropes et l’alcool. »

Si tu bois pour oublier tes soucis, n’oublie pas de payer tes factures

Le choix de se réfugier dans les drogues et l’alcool n’a fait qu’ouvrir la voie à un engrenage difficile à arrêter. Son épouse ajoute que le fait pour Jeannot de perdre ses clients et d’avoir envie de se droguer en permanence a détruit le foyer. Un foyer qui sur le plan économique, battait déjà de l’aile.

Il avait besoin de boire, explique son épouse, mais n’avait plus de quoi payer ses boissons. C’était donc un souci supplémentaire qui créait des mésententes au sein de notre foyer. Puisqu’il se sentait dans l’incapacité de répondre à ses obligations en tant que mari et père.

Un couvre feu digital pour sauver son sommeil

Jeannot a pu se rétablir grâce à un médecin généraliste de Lubumbashi, qui lui a dit ce qu’il fallait, pour sortir du gouffre. « Il m’a demandé de réduire ma consommation de drogues et d’alcool, d’oublier l’intérêt de mes clients au profit du mien et de ma famille. Il s’agissait pour moi, de m’imposer un « couvre-feu digital ». C’est-à-dire une fois à la maison, je pose mes écrans sur la table, loin de ma chambre, jusqu’au lendemain. Cela m’a aidé à récupérer la qualité de mon sommeil et par ricochet, ma santé qui se détériorait déjà ! », explique le jeune homme.

C’est ici l’occasion de rappeler à nous tous internautes, employés et travailleurs indépendants, l’intérêt de prendre du recul et de ne pas se noyer dans son travail, car qui trop embrasse mal étreint, dit-on !

 

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