article comment count is: 2

La chanteuse Tshiala Muana dénonce l’ingratitude et dérange

Après une longue absence sur la scène musicale, Tshiala Muana signe son retour par un single intitulé « Ingratitude ». Tel un pavé dans la marre, la chanson fait grincer les dents à ceux qui s’y reconnaissent où se sentent visés. L’artiste dépeint un personnage imbu de manque de reconnaissance, sans citer un seul nom. Pourtant, Tshiala a subi un acharnement que je trouve injustifié dans un Etat de droit.

La chanson Ingratitude est une œuvre artistique presque parfaite par sa magie à susciter mille et une interprétations. Je ne comprends donc pas pourquoi la politique s’en mêle à ce point.

Tshiala Muana ne mérite pas ce traitement

Je reconnais que « Ingratitude » ne pouvait que déranger en cette période d’incertitude politique en RDC. Mais si Tshiala Muana est responsable de ce qu’elle a chanté, est-elle aussi responsable de ce que vous avez compris ?

A-t-elle insulté le président de la République, comme on le prétend ? Je pense que c’est seulement dans la tête de ceux qui prêtent un sens et des mots à l’artiste. Le silence aurait été plus important. Car à force de vouloir défendre le pouvoir à tout prix, ils y mettent du feu. Et la chanson incriminée en sort encore plus populaire. C’est la culture qui gagne, pas ce pouvoir.

Est-ce de la politique ou de la censure ?

Peut-on comprendre qu’une classe politique sérieuse se positionne sur la base de l’interprétation faite dans la rue sans avoir été ouvertement attaquée ? C’est absurde de se voir visé en tout et partout simplement parce qu’on ne sait pas « se montrer patte blanche ».

Mais il faut reconnaitre aussi que la commission de la censure aurait pu seule s’en prendre à Tshiala Muana si la procédure de diffusion d’une chanson n’était pas respectée. On devrait y penser. D’ailleurs cette commission a déclaré « « Ingratitude » interdit de toute diffusion ».

Du coup, on ne sait pas situer la marge entre le rôle joué dans cette affaire par la politique et la censure. En plus, la censure elle-même est subjective, anti liberté et pas vraiment indépendante. Mais dans tous les cas, notre histoire a connu pire.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (2)

  1. Comme dans une famille mal positionné, sans stratégie. tout bruit unitile le parent veulent s’emmêler, pourtant dès grand problème de base pour leurs intérêts d’évoluer n’en s’occupe pas.
    Voilà le genre de notre politique en Rdc