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Investiture des membres de la Céni : Félix Tshisekedi devant une impasse

Finalement, l’Assemblée nationale a entériné le samedi 16 octobre dernier, la désignation des membres de la Céni, après plusieurs reports. Il ressort que Denis Kadima est le probable prochain président de la Céni. Il pourra donc succéder à Corneille Nangaa. Seulement voilà, les Eglises catholique et protestante restent farouchement opposées à la candidature de Denis Kadima.

Sur les 15 membres qui doivent composer le bureau et la plénière de la Céni, 12 seulement ont été entérinés. En effet, les plateformes FCC et Lamuka protestent contre la configuration actuelle de la Céni et refusent d’en faire partie. Aussi, le parti Ensemble de Moise Katumbi menace de quitter l’Union sacrée, si Félix Tshisekedi valide cet entérinement.

Se référant au cas de Ronsard Malonda, plusieurs personnes estiment que le chef de l’Etat ne doit pas prendre acte et qu’il faut plutôt recourir à un dialogue politique. Je vous partage ici mon analyse de la situation.

Pourquoi l’ECC et la Cenco s’opposent à la désignation de Denis Kadima ?

D’après l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et la Cenco, les six confessions religieuses ont été corrompues. Leurs représentants ont affirmé détenir des preuves de corruption, et qu’au moment opportun, ils les présenteraient à qui de droit. Normalement, c’est devant la Commission paritaire mise en place par l’Assemblée nationale. La commission est l’organe habilité pour analyser et tirer les conclusions de leur travail, c’est à elles que les deux confessions religieuses devraient présenter toutes les preuves.

Malheureusement, l’ECC et la Cenco ont décliné l’invitation de la Commission paritaire, en donnant comme raison, que la lettre d’invitation était signée par le président de la commission paritaire, au lieu d’être signée par le président de l’Assemblée nationale.

L’Assemblée nationale a maintenant entériné le choix des six confessions religieuses. Je pense que c’est le moment idéal pour l’ECC et la Cenco de révéler toutes les preuves de corruption au grand jour. Avant que le président prenne acte de l’entérinement.

Le Chef de l’Etat peut-il signer l’ordonnance d’investiture des douze membres de la Céni, sans les trois autres ?

Selon Me Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa Gombe, le chef de l’Etat peut encore demander à l’Assemblée nationale de compléter le travail. Ainsi, l’Assemblée nationale pourra demander à nouveau aux composantes qui n’ont pas envoyé de représentants de le faire. Si elles refusent catégoriquement, l’Assemblée nationale fera rapport au chef de l’Etat. Ce dernier pourra donc signer l’ordonnance d’investiture des nouveaux membres de la Céni et ils prendront fonction. Quant aux trois postes vacants, ils continueront par être occupés par les anciens membres de la Céni, qui occupent actuellement ces postes.

Vu le temps perdu, je pense que c’est la meilleure solution. Je ne partage pas l’avis de ceux qui présentent le dialogue politique comme unique solution. Nos dirigeants doivent changer la façon de gouverner. Amon avis, le dialogue politique ne répond nullement aux besoins du peuple congolais. Recourir au dialogue à chaque fois ne reflète pas la bonne gouvernance.

 

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