Malgré le fait qu’elles sont plus nombreuses, 52% de la population congolaise, les femmes sont minoritaires dans les institutions publiques. C’est anormal, d’autant plus que de nombreuses femmes ont déjà prouvé leur capacité à occuper n’importe quelle fonction.
La proportion de femmes dans les institutions politiques de la RDC est très faible. Seulement sept femmes sur 108 au sénat soit (6,4%), 43 femmes sur 500 députés à l’Assemblée nationale soit (8,6%). Dans les provinces, une seule femme est gouverneur sur les 26 provinces que compte le pays.
Briser les stéréotypes sur la femme
Le deuxième congrès des Jeunes femmes en politique tenu à Lubumbashi et organisé par le Congrès international congolais (CIC), a été un moment particulièrement interpellateur pour les jeunes femmes.
Plusieurs raisons expliquent la faible présence des femmes congolaises dans les instances de prise de décisions. C’est entre autres à cause des moyens financiers très limités, et surtout des considérations traditionnelles qui renforcent la discrimination. La femme a toujours été vue comme celle qui n’est là que pour accompagner l’homme dans ses tâches.
Mais tout cela est à ce jour dépassé. Désormais, il faut que la femme et l’homme brisent ensemble ces tabous. À ce jour, il n’est plus à démontrer que sans l’apport et l’implication de la femme, le développement ne peut être pleinement assuré en Afrique.
Que les jeunes Congolaises se battent en politique
Dans cette démarche d’émancipation, les jeunes femmes méritent d’être accompagnées par tout le monde, la société civile en tête. On peut exiger des partis politiques, par exemple, de présenter des listes de candidatures avec au moins 30% de femmes. Les plateformes politiques diverses peuvent, avec des femmes éveillées et actives en politique, arriver à doter les jeunes Congolaises d’outils intellectuels et techniques pour qu’elles prennent une part active à la marche du pays.
Avec environ 41 600 000 femmes sur un total de 80 000 000 de Congolais, il va sans dire que les Congolaises ne peuvent être reléguées au second plan.