Ce dimanche 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau. Face à la propagation du covid-19, l’eau potable est un élément indispensable pour la prévention. Malheureusement, la majorité de la population de Kananga n’a pas accès à l’eau potable. La population consomme l’eau de source. Je pense qu’en vue de prévenir le coronavirus, le gouvernement devrait rendre disponible l’eau courante aux robinets et dans tous les quartiers.
Dans l’espace Kasaï, l’eau potable demeure une denrée rare. A Kananga par exemple, les femmes et les enfants passent des heures à la recherche de l’eau. La plupart consomment l’eau de sources. Certaines sources mesurent 100 mètres de profondeur. Les femmes et les enfants parcourent des kilomètres pour puiser. Lorsque l’eau de la Regideso arrive à couler au robinet, elle est payante, mais la population, sans moyens, préfère celle des sources puisque gratuite.
Lutter contre le coronavirus sans eau potable ?
Je ne peux comprendre qu’on puisse demander à la population de se laver régulièrement les mains contre le coronavirus, sans lui faciliter l’accès à l’eau courante. Et donc, je demande au gouvernement, en cette journée mondiale de l’eau, de donner à la Regideso les moyens d’approvisionner gratuitement la ville en eau potable. Ce qui pourra sauver des vies si le covid-19 arrive à Kananga.
Or, la prévention de cette pandémie nous impose des mesures hygiéniques strictes, notamment le lavage des mains. Mais avec quoi allons-nous nous laver les mains ? À mon avis, l’accès à l’eau potable devrait être une priorité en cette période pour prévenir le covid-19.
Consommer l’eau de source au 21e siècle !
Dommage qu’en ce 21e siècle, notre population consomme encore de l’eau non traitée des sources. Dans la commune de Lukonga, une femme puisant de l’eau à une source témoigne : « Nous puisons l’eau de source parce que c’est gratuit. C’est ça que nous buvons et nous ne la traitons pas. Apparemment c’est une eau claire et bonne pour la consommation. »
Même au quartier Malandji, en pleine ville de Kananga, la population de Biancky et Snel consomme l’eau de sources. « Imaginez que nous ne pouvons même pas avoir de l’eau potable ici, comment allons-nous faire face au coronavirus ? », s’inquiète un chauffeur de moto-taxi.
Bref, pour mieux combattre le covid-19 à Kananga, il faut rendre facile et gratuit l’accès à l’eau potable pour permettre aux personnes démunies de se laver les mains. Sans eau potable, la prévention de ce virus sera impossible.
Belle réflexion, derrière des difficultés, il ya des opportunités; que les entrepreneurs sociaux se lancent.