La Brasserie Simba (Brasimba) a décidé d’arrêter sa production de bière au Kasai-oriental. Motif : ses ventes sont très en baisse. Une chute due à « la consommation qui n’est plus à la hauteur », a expliqué la secrétaire générale de cette entreprise. La situation s’est aggravée avec la crise du Covid-19.
Fermer la Brasimba, c’est une décision inacceptable. Je pense que le gouvernement provincial doit faire quelque chose pour assurer le maintien des activités de cette entreprise au Kasaï-Oriental. Sans quoi des dizaines d’emplois locaux seront supprimés. Les agents seront au chômage en cette période déjà très difficile. Les consommateurs de bière n’auront plus droit à leurs boissons préférées. Et les détenteurs des bars ne pourront plus bien faire fonctionner leurs activités. Surtout que la bière de marque « Skol » est l’une des plus consommées à Mbujimayi.
Surtout, je crains que par manque de bière, les consommateurs ne se rabattent sur les liqueurs fortes artisanales, fabriquées localement sans précaution, avec toutes les conséquences que cela comporte sur leur santé.
L’Etat doit intervenir
Il faut que l’Etat fasse quelque chose. J’imagine que les bars et les boîtes de nuit seront totalement fragilisés. Serge Mutombo, gérant d’un bar en plein centre-ville de Mbujimayi, se dit inquiet. « J’ai peur que nous soyons obligés de fermer nos portes. Parce que notre bar ne tourne qu’avec la Skol. Elle est très appréciée par les clients », se plaint ce gérant.
Des inquiétudes également partagées par les consommateurs. Eben Luboya par exemple consomme beaucoup la bière. Chaque soir, après le boulot, il passe dans un des bars de la ville pour prendre un verre. La décision de la Brasimba l’a totalement bouleversé. Il est mécontent : « C’est pas possible ! On veut nous priver même de notre bière chérie ? De grâce, laissez-nous au moins notre bière ! »
Une absence prolongée de la production de Brasimba poussera certainement les responsables des bars à importer de la bière d’autres provinces. Ce qui entraînera la hausse du prix sur le marché local et affecter le pouvoir d’achat des consommateurs.
Raison pour laquelle, j’estime que l’intervention du gouvernement provincial est indispensable. La province n’a pas assez d’entreprises pour permettre que celles qui sont là ferment sans raison.
C’est très bon que le gouvernement pense à vous
Au lieu de penser à la bière, que le soit disant gouvernement du peuple fasse des projets pour la reconstruction de ce pays, car le Congo est parterre et vendu aux étrangers!