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Kinshasa ne veut pas faire de Katumbi un martyr

L’opposant congolais Moïse Katumbi a été bloqué en Zambie, alors qu’il voulait rentrer en RDC pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle. Le blogueur burundais Jean-Marie Ntahimpera émet son avis sur cette question : si Katumbi rentre, il sera arrêté. S’il est arrêté, il sera vu aux yeux de la communauté internationale comme un « martyr », victime d’une dictature. Scénario que le pouvoir de Kinshasa ne veut pas endosser.

Ce qui est étonnant dans l’affaire Katumbi, c’est que le régime de Kabila l’empêche de rentrer dans son pays, tout en brandissant un mandat d’arrêt contre lui. Logiquement, Kinshasa aurait dû s’empresser de l’accueillir pour l’arrêter immédiatement si les autorités le considèrent comme un criminel. Mais il devient clair que le régime a peur d’arrêter l’ancien gouverneur du Katanga.

Que veut réellement Kabila à Katumbi ?

Si ce n’est pas un règlement de compte, on ne comprend pas les raisons qui peuvent pousser Kinshasa à empêcher le retour de Moïse Katumbi. Le président Kabila vient de désigner son dauphin, ce qui revient à dire qu’il s’apprête à quitter le pouvoir. Mais un président qui s’apprête à quitter le pouvoir ne s’acharne pas contre ses opposants de cette façon.

C’est à se demander si Kabila a réellement l’intention d’organiser les élections, quand bien même il a désigné son dauphin. D’ailleurs, cette incertitude est bien développée par le très sérieux magazine américain Foreign Policy, qui rapporte que des officiers congolais hauts placés seraient allés approcher un  groupe rebelle pour lui proposer de coopérer avec le pouvoir parce qu’« il n’y aura pas d’élection et la guerre va avoir lieu ».

Eviter de se mettre à dos la communauté internationale

Dans l’affaire Katumbi, le président Kabila n’a que deux options : l’arrêter ou le condamner à l’exil. La première serait plus difficile à gérer. L’ancien gouverneur du Katanga vient de passer deux ans en exil en Europe, à discuter avec les diplomates et les différents gouvernements occidentaux. Il doit en avoir profité pour s’assurer le soutien des puissants. Le fait même qu’il ait bravé le pouvoir de Kinshasa pour oser rentrer en sachant qu’il y a un mandat d’arrêt contre lui, montre qu’il est sûr d’avoir des soutiens quelque part. Et donc s’il est arrêté, il sera vu, aux yeux du monde comme un « martyr », une victime d’une dictature.

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Notre constitution est claire, toutes les lois de la RDC sont claires moïse n’a rien a répondre à la justice congolaise pck il n’a rien fait, on l’empêche et ont montent tous ces dossiers judiciaires avk un seul but de lui empêcher de briguer la magistrature supprême pck ils savent qu’une fois sa candidature posée il va remporté les élections pck il n’est pas aimé seulement mais partout au congo voire ds le monde entier