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Kofi Annan, l’ONU et les USA accentuent la pression sur Kabila

Plus le temps passe, plus la pression s’aiguise sur le clan Kabila, accusé de retarder volontairement les élections censées assurer la première alternance pacifique du pouvoir en RDC. Après les Etats-Unis et l’ONU, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, est monté au créneau.

« La RDC est en grand danger pour Kofi Annan et neuf ex-présidents africains », écrit RFI. Dans un « appel urgent en faveur d’une transition pacifique et démocratique en RDC », Kofi Annan, mais aussi l’ex-président sud-africain, Thabo Mbeki, les ex-présidents du Nigeria et du Bénin, et d’autres encore, s’inquiètent du fait « que l’accord politique conclu entre majorité et opposition le 31 décembre dernier, accord qui a permis d’éviter un désastre, ne soit pas respecté et que les élections ne soient pas organisées d’ici la fin de l’année ».

Un appel à une vraie transition démocratique

Les ex-chefs d’États africains appellent la RDC et la communauté internationale à fournir toutes les ressources pour organiser les élections. Le quotidien de Kinshasa, Forum des As, parle d’un « appel urgent pour une transition démocratique pacifique en République démocratique du Congo ».

L’éditorialiste Jean-Baptiste Placca, sur RFI, s’arrête sur le discours très « clair » au clan Kabila. « C’est en tout cas très clair, et même très direct, cette façon de dire au pouvoir de Kinshasa que non seulement il a une légitimité à reconquérir, mais que cela ne peut passer que par des élections intègres, parce que, là aussi, rien n’est acquis », prévient Jean-Baptiste Placca.

Un discours qui n’est pas du goût de la majorité au pouvoir qui, par la voix de son porte-parole Alain Atundu, brandit que c’est aux Congolais de décider, écrit BBC Afrique.

L’ONU et les USA pressent davantage le régime de Kinshasa

Au cours de la semaine dernière, les Etats-Unis ont accusé l’armée congolaise de violences dans les Kasaï, région meurtrie par le phénomène Kamuina Nsapu. L’ambassadrice des USA à l’ONU, Nikki Haley affirme « être en possession de nouveaux rapports »  très préoccupants qui font état d’une vaste « campagne de meurtres et de viols qui visent essentiellement les femmes et les enfants du Kasaï », écrit La Libre.be Afrique. « Le Kasaï, nouvelle terre de massacres en République démocratique du Congo », pointe Le Monde Afrique. Le conflit dans les Kasaï passé au crible par la journaliste de RFI Sonia Rolley dans une série de webdocumentaire en trois épisodes. Elle revient sur la mort du chef Kamuina Nsapu, sur le rôle de l’armée congolaise, ainsi que des Nations unies.

D’autres pressions sont désormais économiques. Les banques européennes procèdent à l’arrêt des transactions en dollars à destination des banques congolaises qui offrent peu ou pas de transparence des capitaux. C’est ce qu’a indiqué le journal Les Afriques, rapporte La Libre Afrique.be. Cela fait suite à un rappel à l’ordre de la Réserve fédérale américaine. Cette mesure constitue une pression supplémentaire sur le pouvoir congolais, d’autant plus que les trois quarts des transactions financières de la RDC s’effectuent en dollar américain.

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