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Libéré de prison, le militant de Lucha Mbujimayi Jean-Paul Mualaba témoigne

Arrêté avec ses compagnons à Mbujimayi avant le 19 décembre 2016, le jeune Jean-Paul Mualaba parle de son combat au sein de la Lucha. Pour lui, c’est un combat citoyen et pacifique pour un Congo plus beau et plus prospère. Il veut en finir avec la médiocratie politique et la barbarie.

Jean-Paul Mualaba répond aux questions de Habari RDC.

Habari RDC ; Pourquoi avez-vous été arrêté ?

Jean-Paul Mualaba : Nous avons été arrêtés par l’Agence nationale de renseignement pour avoir adressé une lettre d’information au maire de Mbujimayi en rapport avec la fin du deuxième et dernier mandat du président de la République. Nous voulions dire à Joseph Kabila que son dernier mandat est terminé et qu’il doit démissionner. Nous étions surpris d’entendre l’ANR nous accuser de propagation de faux bruits, incitation de la population à la violence, au trouble à l’ordre public et à la participation à un mouvement insurrectionnel. Chose que nous ne reconnaissons pas du tout.

Comment s’est passée votre arrestation ?

Nos droits n’ont pas été respectés. Nous avons passé 43 jours en prison. Nous avons été torturés par les services de l’ANR. On nous a mis dans un cachot asphyxié, ensuite on nous a transférés à la prison centrale de Mbujimayi.

Quelles étaient les conditions de détention à la prison ?

La prison centrale de Mbujimayi est un mouroir. On tue les gens à petit feu. Nous étions dans une cellule où nous passions la nuit à côté des urines et des excréments. Ce sont des conditions pénibles et inhumaines. Pendant à peu près deux semaines, il n’y avait pas d’eau dans la prison. On nous disait que les robinets avaient été volés.

Qui a ordonné votre libération ?

Nous avons été libérés parce que nous étions innocents. La justice et le droit ont triomphé sur le mensonge et nous avons été acquittés.

Allez-vous continuer la lutte après la prison ?

Lorsque l’injustice devient la loi, la résistance est un devoir. Nous allons continuer la lutte même au prix du sacrifice suprême.

Que dites-vous de l’accord du 31 décembre et de la mort de Tshisekedi ?

Nous regrettons la disparition du patrimoine national qu’est Étienne Tshisekedi. Il est notre modèle de lutte pacifique. S’agissant de l’accord du 31 décembre, nous allons mener des actions non violentes pour qu’il soit effectivement respecté.

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