Ordinateurs qui plantent, électeurs omis des listes de votes. Voilà le gros des plaintes des personnes qui se sont déplacées dimanche 30 décembre à Lubumbashi pour élire leurs députés et leur président de la RDC.
La journée a commencé dans l’espoir pour de nombreux électeurs qui, déjà à 6 heures du matin, étaient dans leurs centres de votes. Au centre Kiwele, au cœur de la ville de Lubumbashi, une femme plus âgée hésitait devant son bureau de vote avant de se faire assister par un agent, qui a retrouvé son nom sur la liste électorale. Elle a finalement été admise pour remplir son devoir civique. Mais une fois à l’intérieur, elle a dû se battre seule contre l’inconnue machine à voter qu’elle rencontrait pour la première fois de sa vie. Ce ne sont pas les (dés)orientations des agents électoraux qui allaient la détourner de son objectif.
Elle a voté non sans difficulté, puisque 15 minutes après son entrée dans l’isoloir, cette femme septuagénaire, tâtonnait sur l’écran tactile. « Commence par la députation nationale », lui ordonnait un agent de la Céni sur place. « Puis, députation provinciale »… Tantôt c’était : « Annule, clique sur annuler. » Tout cela était du temps perdu. Jusqu’à ce qu’un agent ait décidé de sortir pour chercher de l’aide. Et ce sera vite fait, avec un jeune électricien décidé à l’aider. « Je suis venue voter pour la paix » en RDC, confiait-elle, après avoir voté.
Des pannes, et des personnes âgées
L’autre couac ce sont les pannes des ordinateurs. Des pannes étonnantes parfois, dans certains centres dès l’ouverture. A la paroisse Saint-Laurent par exemple, sur 27 bureaux de vote, un seul a reçu les électeurs à l’horaire d’ouverture officielle. Les techniciens s’appliquaient à dépanner les machines à voter qui ne fonctionnaient pas. Mais selon les témoignages des électeurs que nous avons interrogés, y compris des journalistes qui ont couvert les scrutins à Lubumbashi, les personnes âgées ont eu maille à partir avec ces machines à voter. Plusieurs les rencontraient pour la première fois, ou la seconde pour celles qui les ont vues durant les séances de sensibilisation.
Au centre Jérusalem situé à l’Eglise méthodiste de Lubumbashi, une jeune femme a mis plus de trente minutes pour essayer de voter. Entre-temps, d’autres électeurs dans la file d’attente, déjà à l’intérieur du bureau, commençaient à s’impatienter. « Elle vient de faire plus de 30 minutes. Il faut l’assister, ordonne la présidente du centre à un des membres de son bureau. » Le vote est alors vite fait.
Avec cartes d’électeurs mais absents des listes électorales
D’autres cas couramment rencontrés durant les votes du 30 décembre à Lubumbashi, ce sont les omissions sur les listes électorales. Des électeurs pourtant en possession de leurs cartes les autorisant à voter, mais qui n’ont pas trouvé leurs noms sur les listes affichées devant les bureaux de vote.
Ces cas étaient plus nombreux dans la commune de Katuba où dans deux centres distants de plus d’un kilomètre, plusieurs électeurs ont présenté les mêmes plaintes. Certains redoutent que cela n’ait été fait à dessein, en vue de réduire les voix de l’opposition.
Nous avons aussi besoin d’exemples Positifs démontrant le bon usage de cette machine innovante.