Les Congolais attendent de la police qu’elle assure leur sécurité. Mais au Congo, elle brille surtout par son absence. Depuis une décennie, c’est toujours la même excuse : le manque d’effectifs. Pire, la police compte dans ses rangs des bandits armés.
La police congolaise est répressive
Plusieurs manifestations contre le prolongement du mandat du président Joseph Kabila ont ponctué la journée du 24 mai à travers la RDC. Cet évenement aurait pu être une fête marquant le 26e anniversaire de l’instauration du multipartisme en RDC ! Mais hélas, le pouvoir a réprimé les manifestations et procédé à des arrestations massives. Notre police accomplit non pas sa mission, mais applique des ordres contraires à la Constitution.
Le même jour, à Lubumbashi, le seul meeting organisé par l’opposition, dans la commune Kenya, a été dispersé à coups de gaz lacrymogène. Une façon de montrer que la police détient la force. Pourtant, les congolais n’attendent pas de cette police qu’elle soit forte mais qu’elle inspire confiance.
La perte de confiance en notre police est telle que, fuyant des bandits dans la nuit, on ne peut s’écrier « Dieu merci » lorsqu’on rencontre un policier. Au contraire, on criera plutôt « Dieu sauve-moi », en changeant de direction, raconte un comédien de Lubumbashi.
Une police de proximité amie du peuple
L’idée d’une police de proximité est un rêve lointain. La police existe pour les dirigeants. Les patrouilles de la police ne sont plus visibles que dans le centre-ville : autour des institutions et des commerces tandis que les périphéries sont abandonnées. Je veux une police préventive et active pour mon pays. Quand nous aurons confiance en notre police nous la défendrons, y compris lorsque ses droits sont bafoués par les politiciens qui l’utilisent à leur guise.