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Mbujimayi : les agents électoraux seront-ils payés par la Céni ?

Les agents électoraux du Kasaï-Oriental n’ont toujours pas touché la totalité de leurs salaires alors que les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs ont pris fin depuis le 29 juillet 2017. Les jours passent et les agents perdent espoir. De son côté, la Céni allègue le manque de moyens.

Beaucoup de membres du personnel temporaire de la Céni sont inquiets et se demandent quand et comment ils pourront toucher leurs salaires. D’autant que les récentes déclarations du président de la Céni, Corneille Nangaa, ne rassurent personne. « Si nous n’avions pas encore commencé l’enrôlement dans les Kasaï, c’est […] par manque d’argent », a-t-il déclaré au début du mois de septembre. Ce qui souligne l’incapacité financière de la Commission électorale nationale indépendante. 

Ras-le-bol

À l’heure qu’il est, le mécontentement est général parmi le personnel temporaire de la Céni. Les agents électoraux se disent très déçus par l’attitude des autorités de cette institution. « Je suis vraiment fatigué. La Céni ne veut pas nous payer. Je réclame mon salaire. Jusque-là, les autorités de la Céni ne nous disent rien. C’est silence radio partout. Je crains que nous n’ayons travaillé gratuitement pour la Céni ! », se plaint Trésor Mukadi Kanampumbi, un opérateur de saisie.

Jacques Mpandanjila est aussi membre d’un centre d’inscription des électeurs. Il exprime son ras-le-bol : « Ça va faire bientôt deux mois depuis que nous avons clôturé l’enrôlement des électeurs au Kasaï-Oriental. Certains d’entre nous ont eu la chance d’être payés pour deux mois, d’autres non. La Céni garde encore l’argent de la paie du troisième mois et des contentieux. Si les autorités de la Céni ne veulent pas nous payer, d’ici peu nous allons nous mobiliser et descendre dans la rue pour réclamer nos salaires. »

Salaires, 11 provinces en attente

En réaction, quelques responsables de la Céni au Kasaï-Oriental tentent de rassurer. Pour eux, chaque agent électoral qui a travaillé sera bel et bien payé. C’est que déclare le contrôleur technique Moïse Mussa : « La Céni honore toujours ses engagements. Les agents doivent patienter, ils seront bientôt payés. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à attendre les salaires, il y a 11 provinces en attente pour le dernier paiement. »

C’est vraiment une honte qu’une si grande institution qu’est la Céni soit incapable de payer ses agents. Plus grave, selon Corneille Nangaa, c’est un opérateur économique de la place « que la Céni avait contacté pour payer le premier mois des salaires des agents électoraux de Mbujimayi ». Comment donc, sans moyens, la Céni pourra-t-elle organiser un scrutin électronique comme elle le suggère, alors qu’elle ne réussit déjà pas à payer son personnel ?

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