7 septembre 1997 – 7 septembre 2021, cela fait 24 ans que le maréchal Mobutu s’est éteint à Rabat au Maroc. A l’aube du jubilé d’argent, pourquoi ne pas aussi honorer celui qui a dirigé notre pays durant 32 ans ?
Je suis né au début des années 90, le peu d’informations que j’ai sur Joseph Désiré Mobutu, c’est grâce à des livres et à des histoires racontées. Dans tous les cas, les récits sont unanimes : le « Léopard de Kawele » fut un leader né. Arrivé à la tête du pays à seulement 35 ans, Mobutu a, durant 3 décennies, imposé sa loi avant de partir en exil en mai 1997. Il meurt 4 mois plus tard.
Mobutu parti, j’ai l’impression que son nom a totalement été rayé de l’histoire et de la mémoire collective. De 1997 à ce jour, tout ou presque a été « congolisé ». Les avenues, camps militaires et autres infrastructures qui jadis portaient le nom de Mobutu sont devenus « Kabila ». Même les dates historiques de la deuxième République ont été effacés. Les « stades du 20 mai » et « du 24 novembre » ont été rebaptisés, le camp Mobutu aussi.
Garant de l’unité nationale
Mobutu, c’est surtout l’homme qui a restauré l’unité nationale après avoir hérité d’un pays déchiré par d’interminables sécessions. Durant ses 32 ans, il a légué à la nation plusieurs édifices d’importance, dont le stade des Martyrs, le Palais du peuple, le port de Matadi et le pont Maréchal. Un héritage qui mérite reconnaissance nationale qui n’arrive toujours pas.
Alors que deux des quatre anciens présidents du pays ont été proclamés « héros nationaux », l’homme qui a présidé la majeure partie de l’histoire du pays attend toujours son tour. Ses reliques qui croupissent dans une tombe au Maroc attendent également d’être rapatriées, et pourquoi pas un monument en son honneur ? Si cette reconnaissance arrive avant le 25ème anniversaire de son décès, le 7 septembre 2022, ce ne sera que justice.