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Non, les moustiquaires imprégnées d’insecticide ne tuent personne

Après les récentes distributions des moustiquaires imprégnées d’insecticide à Lubumbashi, une frange de leurs utilisateurs se plaint de certains effets indésirables. C’est notamment l’irritation de la peau et le picotement d’yeux après une nuit passée sous ce genre de moustiquaires.

Qu’on le veuille ou pas, la moustiquaire imprégnée d’insecticide est un outil indispensable dans la lutte contre la malaria. Elle protège contre les piqures de moustiques grâce aux tulles qui la forment. Elle tue ou éloigne les anophèles par l’action de l’insecticide.

Les experts assurent que c’est l’outil qui nous permet de protéger les plus vulnérables d’entre nous, contre la malaria, à savoir : les femmes enceintes, les bébés, et les très jeunes enfants.

Les effets de la moustiquaire imprégnée d’insecticide

« Après une nuit passée sous la moustiquaire, je me suis réveillé avec une peau qui démange et des yeux qui [brûlent] comme si j’y avais mis du piment », raconte Jean Mwansa, un père de famille.

D’où cette mise en garde d’un médecin aux utilisateurs : « Il ne faut jamais mettre la moustiquaire au contact de la peau, parce que celle-ci peut être irritée par l’insecticide dont elle est imprégnée. »

Un insecticide sur le banc des accusés : le permethrin

Le permethrin est l’insecticide utilisé en remplacement du dichloro-diphenyl-trichloroethane (DDT) dans le conditionnement des moustiquaires. C’est un produit synthétique de la famille de pyrethoide. Il peut entrainer l’irritation de la peau et des yeux à son contact. Raison pour laquelle certaines précautions devraient être prises pour minimiser les effets de l’insecticide utilisé. C’est notamment : ne pas dormir sous la moustiquaire juste après son acquisition. Il faut au préalable l’étaler à l’ombre pendant au moins une journée.

Quoi que l’on dise, le plus important me semble-t-il, c’est d’avoir à l’esprit le rapport risque/bénéfice dans l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Autrement dit, que vaut une irritation passagère de la peau et des yeux face aux conséquences néfastes du paludisme sur la vie de nos populations ?

Une lutte efficace contre le paludisme passe impérativement par la formation des agents de distribution des moustiquaires. Ils doivent acquérir les compétences nécessaires pour expliquer à nos populations comment utiliser ce genre de moustiquaires. C’est aussi un rôle que devraient jouer les médias pour sensibiliser. De cette manière, on arrivera à déconstruire les idées reçues sur les moustiquaires imprégnées d’insecticide.

Alors je vous le confirme : ces moustiquaires ne sont pas conçues pour nous tuer !

 

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