À Kinyumba, on assiste quotidiennement à des troubles. Des personnes s’attaquent volontairement à l’Université. Le campus abrite six institutions supérieures dans un même bâtiment. Il est surpeuplé et les conditions de vie y sont déplorables.
Des étudiants manipulés
C’était il y a quelques semaines : le porte-parole d’une Université a été agressé en public par un groupe d’étudiants. Le motif ? Il avait refusé de répondre à un appel pour suspendre les cours, afin de demander la libération d’étudiants affiliés à la Lucha ayant été emprisonnés quelques jours plus tôt.
Ces étudiants sont en réalités manipulés par des acteurs politiques. Ils sont utilisés pour faire valoir des intérêts politiques dans un milieu censé être apolitique.
« Appartient-il à une communauté de réclamer la libération des membres d’un mouvement citoyen et politique, tel que Lucha ? D’ailleurs, le milieu universitaire est apolitique. Je ne comprends pas comment les activités académiques peuvent être arrêtées au nom d’une action politique », s’interroge une étudiante.
Un militantisme positif en milieu universitaire
Ces étudiants devraient plutôt militer pour une amélioration de nos conditions de travail au sein du Kinyumba. Pourquoi n’utilisent pas l’énergie qu’ils déploient pour rénover nos latrines (qui sont dans un état de délabrement).
Parmi les étudiants du Kinyumba, il y en a quand même qui veulent faire changer les choses. Certains organisent ainsi des conférences où ils sensibilisent contre la manipulation en milieu universitaire. Ils invitent les étudiants à promouvoir ce qui les unit.
Les auteurs de ces troubles au Kinyumba doivent répondre de leurs actes devant la justice.