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Nos politiciens préparent le chaos en RDC

Jusqu’au-boutiste, le régime Kabila entend obtenir la prolongation du dernier mandat présidentiel au-delà de son expiration en décembre 2016. Il est étonnant qu’à ce jour rien ne soit prêt : ni les listes électorales, ni le matériel permettant aux citoyens de voter.

« aucune information concernant la durée et les limites de cette prolongation »

Pourtant, depuis 2011, le gouvernement savait qu’en décembre 2016 il faudrait élire un nouveau président. A quoi ont servi les fonds que le gouvernement réservait pour l’organisation des élections depuis 5 ans ? Et pour jeter encore de l’huile sur le feu, la Cour a décreté un arrêt pyromane : monsieur Kabila restera en place « jusqu’à l’installation d’un nouveau président élu ». Mais aucune information concernant la durée et les limites de cette prolongation…

Un appel à manifester

La tension est donc à son comble alors que l’opposition martèle que le président Kabila doit partir du pouvoir le 11 décembre. D’ailleurs, elle appelle à manifester le 26 mai pour dire non a cet arrêt de la Cour.
Que nous reste-t-il ? les affrontements ? L’opposition espère trouver des moyens de pousser le régime vers la sortie par la force en s’inspirant de la révolution burkinabè.  Aussi, cette opposition pense rééditer son succès de janvier 2015. Grâce à trois jours de manifestations à Kinshasa et à Goma, l’opposition avait réussi à faire plier le parlement qui voulait imposer comme préalable à toute élection en RDC, le recensement national.

Ne tombons pas dans la violence

Le 22 mars, un débat diffusé sur RFI s’est transformé en un dialogue de sourds. Les participants, les opposants Martin Fayulu et Vital Kamrhe face au ministre Mende et au député Sharai, n’ont trouvé aucun point d’accord si ce n’est l’instrumentalisation du peuple pour faire passer leurs idées. Ce 26 mai sera-t-il un jour de deuil marqué par le sang ? La RDC s’est lassée de la violence. Nous voulons la paix et le développement, pas des gens qui se battent.

Mais les deux camps n’appellent pas au calme. Ils demandent au peuple « de se prendre en charge », ce qui dans ce contexte d’incompréhension résonne comme un appel à la violence.

Nos leaders sont des pyromanes, incapables de se mettre d’accords pour répondre aux attentes des Congolais. Depuis 2011, on ne parle que de Joseph Kabila et de la fin de son mandat. Alors que la misère grandit, que les maladies progressent et que la faim s’installe un peu partout en RDC, les politiciens, eux, se battent pour le pouvoir !

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