À chaque fin de mandat des maires en RDC, les caisses des villes sont retrouvées vides. Les maires sortants ont tout emporté, si bien que leurs successeurs ne savent par où commencer. Plus grave, non seulement les caisses sont vides, mais les sortants ont laissé des dettes que leurs successeurs sont obligés d’assumer au nom de la continuité des services publics.
Quand les caisses sont vides dans ces villes congolaises qui perçoivent taxes et impôts même le dimanche, c’est la preuve de la mauvaise gestion et des détournements de deniers publics à grande échelle. Cette situation met en difficulté les nouvelles autorités urbaines. Imaginez que vous devez commencer à zéro et que vous devez répondre des dettes que vous n’avez pas contractées. La mauvaise gestion est devenue un véritable fléau dans nos villes.
Dans la ville de Goma par exemple, le nouveau maire, Timothée Mwissa Kyesse, n’a trouvé que 86 dollars américains et environ 300000 francs congolais dans les caisses de la municipalité. À cela s’ajoute une dette de plus de 90 000 dollars et de deux ans d’arriérés de salaires des agents, laissée par son prédécesseur. Pourtant, dans le discours de remise et reprise, le maire sortant avait dressé un bilan élogieux et positif de son propre mandat, se félicitant d’avoir accompli monts et merveilles en faveur de la ville. Il avait mentionné une liste de ses réalisations miracles, entre autres des projets d’aménagement de rues, construction de monuments et amélioration des conditions d’enterrement des disparus… Voilà ! Et les caisses sont laissées vides.
Je pense qu’un gouvernement responsable devrait sanctionner de tels dirigeants. Rien ne peut expliquer que les caisses d’une ville touristique comme Goma se retrouve avec 86 dollars américains de deniers publics. Les élus remplissent leurs comptes en banque au détriment des citoyens et du Trésor public.
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Il nous faut tous travailler à refaire l’Homme Congolais…