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Parlement congolais : une session de mars qui a du pain sur la planche

La première session ordinaire de 2021 s’ouvre ce lundi 15 mars au Parlement de la RDC. Députés et sénateurs retrouvent leurs hémicycles respectifs dans un contexte très particulier et avec un agenda très chargé.

En effet, la session de mars s’ouvre avec de nouveaux membres des bureaux des deux chambres. Exit Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba. Ces deux deviennent de simples député et sénateur assis dans les bancs. Exit également le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba destitué en janvier dernier. Désormais sont aux commandes du Parlement : Mboso N’kodia Pwanga à l’Assemblée nationale et Modeste Bahati Lukwebo au Sénat.

Autre fait marquant du nouveau contexte politique : la session de mars s’ouvre avec une nouvelle majorité parlementaire, mais cette fois acquise au président de la République et dénommée « Union sacrée de la nation ». En d’autres termes, adieu la coalition FCC-Cash et la majorité FCC !

Mission de la nouvelle session

L’agenda de la session de mars s’annonce bien mouvementé en raison des matières à traiter et des divergences qu’elles pourraient susciter. D’abord, l’investiture du gouvernement du nouveau Premier ministre Sama Lukonde. Un gouvernement qui se fait toujours attendre. Une fois sa composition rendue publique, Sama Lukonde devra présenter un programme d’actions convaincant aux députés pour être investi.

Le calendrier de la session prévoit également des matières qui fâchent. C’est notamment la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante, la révision de la loi électorale, mais aussi la brûlante question du recensement ou non de la population comme préalable avant l’organisation des élections en 2023.

Il appartient donc aux députés et sénateurs de se montrer à la hauteur non seulement des enjeux, mais aussi et surtout des attentes de la population. Ce qu’il faudra éviter à tout prix ce sont de nouvelles querelles de rapports de forces parlementaires qui n’auront pour conséquences que de paralyser le fonctionnement du gouvernement et fragiliser les institutions de la République.

 

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