Pour faire face à la montée en puissance de la criminalité dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC, le gouverneur a demandé au parlement et au gouvernement congolais l’application effective de la peine de mort pour dissuader les criminels semant la terreur. Elle peut être une solution. Mais la violence n’engendre toujours que la violence !
Dans un point de presse, Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, demande la suspension du moratoire sur la peine de mort. Pour lui : « La non-exécution de la peine de mort : est un facteur essentiel favorisant la montée en puissance de l’insécurité en RDC et dans la province particulièrement ».
La peine de mort fait référence à une décision de justice qui consiste à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d’une faute qualifiée de crime capital. Cette sentence est prononcée par une institution judiciaire après un procès.
Nord-Kivu toujours insécurisé
L’ancien président de la RDC, Laurent Désiré Kabila a décrété un moratoire sur l’application de la peine de mort, en décembre 1999. Mais levé en septembre 2002, à l’époque, à cause de l’augmentation de l’insécurité dans le pays. C’est la peine la plus redoutable de toutes. Quand la peine de mort n’est pas exécutée : c’est la prison à vie qu’on inflige à un condamné.
La province du Nord-Kivu est considérée comme la plus instable du pays. Maintenant il est temps de recourir à ce jugement suprême, pour mettre fin à la sempiternelle criminalité dans la région du Kivu. C’est la justification de cette demande de l’autorité provinciale.
Attention, danger !
Cette peine capitale est toujours contestée presque partout dans le monde. L’argument phare pour les partisans de la peine capitale est qu’elle décourage les criminels. Non seulement, elle permet d’en finir définitivement avec un criminel jugé, mais également elle dissuade profondément les autres qui restent dans la nature.
Le mauvais côté de l’exécution de cette proposition du gouverneur est que la violence produit toujours de la violence ! Imaginez-vous, une seule minute les conséquences de cette peine, si elle est rendue injustement. Notre justice congolaise n’est pas sans défauts… Ça ne ferait que créer d’autres problèmes encore plus graves !
La justice doit suivre son cours mais s’attaquer uniquement aux conséquences de l’insécurité en traquant les malfaiteurs, n’est pas efficace. Attaquons plutôt les causes (la pauvreté, le chômage, la faim) qui poussent les gens normaux à devenir des criminels et à semer l’insécurité dans la population !
J’aimerais avant toute chose saluer l’attitude humaniste de Chère MANGO. L’on ne le dira plus jamais assez, la recrudescence criminelle n’a pas de lien de cause à effet avec la peine de mort. S’il faut exécuter la peine de mort pour prétendre dissuader le cas de massacres au Nord-Kivu, l’on tombera dans une justice d’innocents puis qu’ à ce jour le cas du Nord soutend déjà une pesanteur politique prenant la forme d’actes terroristes au profit des invisibles.
Qui plus est, la recommendation adressee, in fine, dans le communiqué de presse du Gouverneur Julien, a moins de chance d’aboutir, je l’espère, puis que selon le dire du vice ministre de la justice et des droits humains au 6e congrès mondial contre la peine de mort en juin dernier, la RDC a promis au monde de renouveler le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en décembre 2016 lors de l’assemblée annuelle des Etats membres de l’ONU.
Dans entre-temps, pendant les deux ans voulus par le Gouverneur, il serait soutenable de travailler sur le renforcement de la certitude carcérale pour en arriver à une abolition responsable. La situation du moratoire dans la quelle se trouve la RD Congo à ce jour n’accroit pas plus la criminalité que la peine de mort ne la diminuerait, les statistiques mondiales en témoignent. Sinon la peine de mort n’est qu’une sorte de vengeance qui satisfait à court terme les esprits scandalisés par un crime affreux, pourtant on doit arrêter le crime pas la vie.
la proposition du gouverneur n’est pas à rejeter totalement;si non on jeterait l’eau du berceau et le bébé. mais la peine de mort n’est pas n »c »ssaire pour la sécurité à l’est car cette fameuse insécurité a notamment des causes lointaines et tellement politiques;luttons au contraire contre ces dernières.