article comment count is: 0

Les lauréates du prix Jeunes talents L’Oréal-Unesco 2024 : une absence remarquable des chercheuses congolaises

Le prix Jeunes talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science a récemment dévoilé son palmarès 2024. Pas moins de 30 jeunes femmes scientifiques exceptionnelles originaires de diverses régions d’Afrique subsaharienne ont été primées. Problème : aucune Congolaise n’en fait partie.

Ce programme, célébrant ses 15 ans d’existence, vise à promouvoir l’égalité des genres dans le domaine scientifique, en soutenant des doctorantes et post-doctorantes dont les travaux novateurs contribuent à relever des défis cruciaux tels que la santé, le changement climatique et la sécurité alimentaire. Malheureusement, pour notre pays la RDC, il est à noter un fait troublant : aucune chercheuse congolaise ne figure parmi les lauréates. Malgré l’abondance de talents et la richesse des initiatives scientifiques en RDC, le pays est absent du palmarès cette année.

Ce constat suscite des interrogations sur les freins structurels et les défis rencontrés par les chercheuses congolaises dans leur quête de reconnaissance internationale.

Une dynamique de sous-représentation

Depuis sa création, le programme L’Oréal-Unesco a récompensé plus de 240 femmes scientifiques africaines. La RDC peine à faire émerger ses talents dans ce cadre, et ce, alors que le pays abrite des universités et des centres de recherche actifs. Cette absence reflète-t-elle un manque de candidatures congolaises, une lacune dans l’accompagnement des jeunes chercheuses, ou encore des biais structurels dans le processus de sélection ?

Le manque de représentation des scientifiques congolaises dans de telles initiatives n’est pas à prendre à la légère. Cela prive le pays d’une visibilité précieuse sur la scène scientifique internationale, limitant l’accès des chercheuses locales à des réseaux, des financements et des opportunités de collaboration.

Un appel à l’action

Pour remédier à cette exclusion, il est impératif de renforcer le soutien aux chercheuses congolaises à travers :

  1. Des programmes locaux d’accompagnement pour préparer et encourager les candidatures à des prix internationaux ;
  2. Un plaidoyer institutionnel pour valoriser les femmes dans les sciences ;
  3. Une collaboration accrue avec des organismes internationaux pour mieux intégrer la RDC dans les initiatives régionales.

En mettant en lumière ce problème, nous espérons susciter une prise de conscience collective sur l’urgence de promouvoir les talents congolais dans la recherche scientifique. Car, comme le souligne l’esprit du programme L’Oréal-Unesco, l’Afrique ne peut se passer de la contribution de toutes ses femmes scientifiques pour relever les défis de demain.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion