Pour séduire le consommateur, tous les moyens sont bons. Le client roi est devenu esclave des spécialistes du marketing. Dans la rue, dans la presse, sur Internet… la publicité est omniprésente. Mais en RDC, ce secteur est-il réglementé ?
En RDC, comme ailleurs, il suffit de se promener dans les rues, de se connecter sur Internet, d’allumer sa télévision ou sa radio pour se rendre compte que de nombreuses entreprises investissent dans la publicité pour la promotion de leurs produits ou services . « La lotion X fait repousser les cheveux des chauves en une semaine », ou encore « avec nous, boostez votre potentiel sexuel »… Qui n’a jamais entendu ces messages avec lesquels on nous martèle à longueur de journée ?
Transparence et vérité sont sacrifiées
La publicité, c’est l’irruption des choses insignifiantes dans notre quotidien. Les consommateurs deviennent des individus facilement manipulables, trompés par un packaging séduisant et sont non-informés de l’usage conforme et de la qualité des produits. Et si l’expansion du secteur de la publicité a un poids sur l’économie, elle fait aussi des ravages (souvent moins visibles) sur le plan culturel et social.
Quand la femme n’est plus qu’un objet…
A travers les représentations qu’ils véhiculent, certains messages publicitaires constituent en effet des atteintes à la dignité de la personne humaine. Plus précisément des atteintes à la dignité de la femme qui est souvent mise en scène de façon humiliante ou indécente. Les publicitaires semblent légitimer et encourager les comportements masculins déplacés, avec des textes et des images qui réduisent la femme au rang d’objet.
Gare aux gourous !
En RDC, ça ne peut pas vous échapper, le secteur publicitaire est monopolisé par des promesses évangéliques de guérison. A la télé ou à la radio, il est fréquent de voir une femme témoigner de sa guérison du Sida, du cancer du sein, de la stérilité, etc., grâce à tel ou tel autre pasteur qui lui aurait enseigné une prière. De même, les tradipraticiens, qui autrefois offraient leurs services dans le plus grand secret, sont devenus des stars de la publicité. Leurs affiches et banderoles sont posées partout. A l’instar des pasteurs, eux aussi prétendent guérir toute forme de maladies (même incurables), comme le VIH ou le diabète, jusqu’aux maux spirituels comme l’envoûtement, la malchance…
En réalité, un texte peu connu réglemente la publicité en RDC
Datant de l’époque du Zaïre, l’arrêté départemental 04/DIP/004/ 90 du 21 avril 1990 précise sans détours que toute publicité doit respecter les règles fondamentales de loyauté, de décence, de moralité et de véracité. La publicité doit être conçue de manière à ne pas abuser de la confiance ou exploiter le manque d’expérience ou de connaissance des consommateurs. Elle ne doit contenir aucun élément, aucune allusion de nature à choquer les convictions morales, religieuses, philosophiques ou politiques du public, précise le texte.
À bon vin point d’enseigne, dit-on. La population doit faire attention à ces messages publicitaires à outrance. Ils sont la porte ouverte au charlatanisme. A ce jour, un contrôle fort et efficace des publicités en RDC est plus que nécessaire pour garantir l’éthique et la déontologie et préserver les mœurs. L’Etat doit veiller à ce que les marchands d’illusion ne viennent ni tromper ni pervertir la population.
Un article interessant et bien choisit.
La publicité n’est pas souvent ce que nous voyons dans notre pays, le but de cette dernière est de faire connaître le produit et accroître la clientèle.
Normalement ayant fait connaître le produit ce denier(le produit)se faira consommé par sa qualité supérieure alors ça ne sert à rien d’ajouter ou de venter le produit à un niveau exagérant,chose qui se fait chez nous.