Le dialogue et l’Accord du 31 décembre finissent progressivement caducs en RDC. Le régime du président Kabila rêverait d’un référendum pour un nouveau mandat interdit par la Constitution. L’opposition le met en garde. Revue de presse de Didier Makal.
« Ils ont terminé leurs deux mandats, ils doivent partir », a lancé le député Beaudouin Mayo de l’UNC, parti de Vital Kamerhe, interrogé par Cas-Info. Il répondait ainsi au porte-parole de la majorité présidentielle Alain Atundu pour qui « la classe politique ne peut pas ravir au peuple congolais » son droit à l’autodétermination, rapporte le site web. « Un référendum sur des matières verrouillées [par la Constitution] sera un crime de haute trahison », prévient Beaudouin Mayo.
L’Accord sur la transition, socle du consensus
Le 15 mai, l’Union européenne et l’Union africaine vont tenir une réunion à Bruxelles sur la RDC. Un pays qui doit aller aux élections en 2017, élections « sans lesquelles, la paix tant souhaitée risque d’être un leurre », écrit La Prospérité. L’ambassadeur Bart Ouvry de l’Union européenne parle de l’Accord sur la transition comme « un cadre fédérateur et consensuel pour aller de l’avant vers des élections crédibles et apaisées ».
La Prospérité poursuit, dans un autre article : « Il y a bien lieu de comprendre que l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016 est à prendre au sérieux. »
Bruno Tshibala, pour combien de temps ?
La semaine dernière, la presse a aussi largement commenté la sortie du gouvernement Bruno Tshibala, Premier ministre boudé par une partie de l’opposition, et par l’Occident. « Bruno Tshibala, pour combien de temps ? » interroge Le Phare, ironique. Le journal kinois commente : « Selon nombre d’analystes politiques, le « passage en force » opéré avec comme fausse locomotive Bruno Tshibala, n’a pas pour objectif de mettre le cap sur les élections, mais plutôt de réunir les conditions de leur report sine die, dans l’attente d’une cohabitation
future avec le véritable Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, dans la droite ligne de la Résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. »
La crise au Kasaï exaspère l’Angola
À l’image du blocus au siège de l’UDPS, la confrontation devient parfois inéluctable entre une opposition devenue dure, et un pouvoir qui s’entête à ne respecter ni l’Accord ni la Constitution. Pendant ce temps, l’activisme de la milice Kamuina Nsapu dans les Kasaï, commence à mettre à rude épreuve la patience de l’Angola voisin qui a déjà reçu environ 20 000 déplacés.
Vendredi 12 mai, l’Angola a appelé « toutes les parties congolaises à cesser toute violence, actes d’extrémisme et intolérance politique qui ont amené des milliers de citoyens à fuir le pays », écrit Cas-Info. « Une position étonnamment neutre » de « l’alliée historique du pouvoir de Kinshasa », note Cas-Info. Le média rappelle même le retrait, fin 2016, des troupes angolaises venues pour « la formation des forces de sécurité congolaises. »
Kabila et sa famille politique exerce une veritable tyranie dans ce pays. il ya un temps pour tout, un temps pour toute chose sur la terre, MOBUTU a fait 32ans mais où es-t-il? on pensait qu’il ira avec toute la richesse du pays.
kabila doit normalement partir a la fin de cette annee pour que la paix revienne