Les bloggeurs d’Habari RDC de la rédaction de Lubumbashi ont invité, samedi 5 novembre, des membres de la société civile et des leaders de la jeunesse à discuter des conflits liés à la terre. Ces conflits constituent « une menace pour la paix sociale ».
Le choix de ce sujet n’est pas un fait du hasard. En effet, à Lubumbashi comme d’ailleurs sur l’ensemble de la RDC, de nombreux conflits liés aux terres surgissent fréquemment. Une épineuse question qui semble déborder nos dirigeants. En 2015, devant le congrès, le président Joseph Kabila faisait ce constat : « chez nous le secteur foncier constitue le plus grand pourvoyeur des conflits et des procédures judiciaires ». Il estimait important et urgent de faciliter l’accès à la propriété foncière à tout le monde.
La justice et l’administration foncière au banc des accusés
Joseph Kabila a ainsi exhorté les autorités à agir avec sérénité pour mettre fin à ces conflits. Car en RDC, les paysans s’entretuent pour les terres. En milieux urbains, ce sont des procédures judiciaires interminables qui sont engagées autour de maisons et de parcelles vendues ou à vendre.
L’administration foncière et la justice sont au banc des accusés. A Lubumbashi, plusieurs causes sont à mettre en avant parmi lesquelles le boom minier ayant occasionné un afflux des entreprises à la conquête des terres minières. Des terres fertiles et riches en minerais occupées par les populations autochtones ont été attribuées a des exploitants miniers.
L’ignorance des lois foncières nuit à la population
Parallèlement, beaucoup de Congolais ignorent les procédures à suivre pour acquérir un lopin de terre et en l’absence de politiques efficientes concernant la gestion des titres fonciers, la distribution et l’affectation des terres, les conflits s’accroissent.
Bon nombre des litiges fonciers puisent leur origine dans la procédure très coûteuse de l’obtention des titres fonciers. Des agents du cadre et des services de sécurité en profitent aussi pour empocher de l’argent, tant ils sont mal payés. Le manque de contrôles fait qu’ils disposent de grandes libertés devant les patrimoines privés ou publics qu’ils gèrent.
Le nombre croissant de conflits dans le domaine foncier à Lubumbashi prouve que les Congolais accordent beaucoup d’importance à la terre. Au lieu d’être un facteur d’unité, la terre est devenue un facteur de division. Dans un prochain article, je vous propose la procédure pour acquérir un lopin de terre en évitant les conflits.