Lorsque j’ai été nominé à la 4e édition du Prix littéraire Zamenga, j’ai abordé le sujet de la technologie qui, au fur et à mesure qu’elle devient omniprésente autour de nous, laisse notre pays de plus en plus en arrière. La RDC est encore absente de grandes plateformes numériques mondiales. Il est temps de sortir notre pays de son isolement.
A titre d’exemple, la RDC ne figure pas sur de nombreux formulaires d’appel à candidature en ligne. Cela préjudicie énormément les Congolais qui veulent postuler. Avant, on nous a fait croire que c’est parce que le pays a changé de nom : il est passé du Zaïre à RDC. D’accord, mais ce changement de nom c’est depuis 1997 quand-même ! Aujourd’hui, 24 ans après, la RDC n’est toujours pas suffisamment référencée dans les grandes plateformes.
Le gouvernement doit jouer un rôle
Je pense que notre gouvernement devrait tout faire pour nous sortir de cet isolement. Dans mon récit lors de la 4e édition du Prix littéraire Zamenga, j’ai expliqué que notre gouvernement poursuit un objectif double : lutter contre la désinformation, mais aussi, sur le plan économique, faciliter la vie aux e-commerçants, butés à des obstacles qui limitent la présence du pays dans des systèmes de paiement ou de prestation de services. Pourquoi peut-on payer avec Paypal mais pas recevoir de l’argent ?
Pourquoi est-il difficile de faire valider un compte Google My Business ? Pourquoi l’utilisateur d’un I-phone ne peut pas ouvrir un compte en ligne en renseignant la RDC ?
Nécessité d’un ambassadeur du numérique
Toutes ces questions ont milité en faveur de la désignation d’un nouveau type de diplomates : les ambassadeurs du numérique. Ceux-ci ne sont pas accrédités auprès d’un État. Mais représentent nos intérêts devant Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et tous les autres géants de l’Internet.
Au-delà de faire en sorte que le Congo apparaisse dans la liste des principaux formulaires des plateformes web, un diplomate de ce type a besoin de comprendre réellement comment fonctionne Internet, contrairement aux législateurs qui tentent de le contrôler et de le réguler.