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Et si on supprimait la Céni et laissait le ministère de l’Intérieur organiser les élections ?

En RDC, d’ici peu, le ministère de l’Intérieur devrait procéder au recensement de la population. Objectif, doter le pays d’un fichier général de la population. Juste après, ce sera au tour de la Céni d’organiser les élections de 2023. A mon avis, c’est une superposition d’institutions qui n’est pas acceptable. Surtout qu’elle multiplie les dépenses liées aux institutions, au détriment du peuple.

Normalement, l’organisation des élections en RDC devrait relever du ministère de l’Intérieur. Surtout que pour les élections de 2023, ce ministère devra préalablement recenser la population. Une opération qui équivaudrait à l’enrôlement pour le cas de la Céni.

Des dispositions légales conflictogènes

En plus, quand on lit l’ordonnance n°20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des ministères, il se dégage des interférences de compétences ministérielles susceptibles de nourrir des conflits. Selon cette ordonnance, le ministère de l’Intérieur doit identifier, encadrer et recenser administrativement la population. Ensuite, il doit collaborer avec la Céni. Cette dernière doit à son tour collaborer avec le ministère de la Décentralisation, notamment dans la préparation et l’organisation des élections provinciales, urbaines et locales.

En considérant cette collaboration conjointe, la Céni paraît de moins en moins une institution indépendante. Puisque ses compétences sont inféodées à celles des ministères de l’Intérieur et de la Décentralisation. Moi je pense que la décentralisation devrait être un département du ministère de l’Intérieur. On se souvient que les dernières tractations entre le patron de l’Intérieur Gilbert Kankonde et celui de la territoriale Azarias  Ruberwa autour du recensement ont fait éclater au grand jour les conflits de compétences.

Le rôle transversal du ministre de l’Intérieur dans les élections

Revenons sur les élections. Au-delà du recensement de la population, le ministère de l’Intérieur est celui qui a la charge de gérer les partis politiques. A ce titre, il soumet la liste des regroupements et partis politiques à la Céni. Mais celle-ci doit encore se référer au même ministère en cas de contestations relatives à ces listes.

Il y a aussi le fait que la police dépend du ministère de l’Intérieur. C’est elle qui sécurise la période pré-électorale, électorale et postélectorale. Avec tout ça, ne trouvez-vous pas que la Céni est une charge inutile pour la nation ? Surtout lorsqu’elle exige des budgets colossaux pour son fonctionnement permanent, alors que les élections générales sont  quinquennales.

Pour toutes ces raisons, je pense qu’il faut supprimer la Céni en RDC et laisser l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur qui y joue déjà un grand rôle. Cela permettra de réduire les charges financières liées aux institutions. Et les fonds économisés pourraient servir à investir dans des projets qui profiteront au peuple.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. C’est exactement vrai, car la CENI est une dépense inutile à la nation et tous ses enjeux trouvent déjà une réponse au ministère de l’intérieur…
    Et que donc, sa dissolution au profit du ministère de l’intérieur
    est moyen incontournable d’éconoser les revenus nationaux…