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Quelques techniques traditionnelles de détection de mensonges en RDC

Lorsque quelqu’un est soupçonné de vol, il existe des techniques d’interrogatoire, mais qui ne sont pas toujours utilisées de façon systématique pour faire éclater la vérité. Dans plusieurs provinces de la RDC, les Congolais ont des techniques bien particulières pour détecter un mensonge ou confronter un voleur. Ces techniques ancestrales pour la plupart, sont encore utilisées dans les quartiers populaires de Kinshasa.

Dans le quartier Forgeron à Limete industriel ou à Kingasani par exemple, des « spécialistes de détection des mensonges » sont souvent sollicités pour démasquer des voleurs présumés en leur faisant confesser leur délit pour qu’ils restituent les biens. La technique consiste à utiliser un gobelet qu’il promène devant les individus suspects. Le gobelet est supposé se coller comme un aimant, au ventre du véritable voleur.

Dans le quartier Kingabwa, c’est un balai qui est utilisé, car selon les traditions, aucun voleur ne sera en mesure de passer par-dessus ou encore au milieu quand deux balais sont placés côte-à-côte. Mais il n’y a pas que la population qui recourt à cette technique. Même les forces de l’ordre ont emboîté le pas. Dans cette vidéo virale sur les réseaux sociaux, on peut voir des policiers utiliser un balai pour débusquer le voleur présumé d’un téléphone.

Une technique sans faille ?

Ces techniques traditionnelles ne sont pas toujours crédibles. Pourtant, de nombreuses personnes, qui pensent être victimes d’actes de sorcellerie, accordent une confiance absolue à ces enquêteurs qui désignent très souvent des membres de leurs familles comme responsables de leur malheur. Dans beaucoup de cas, ce sont les enfants qui sont accusés de sorcellerie. Ce qui inquiète quant au crédit à accorder à ces pratiques traditionnelles.

Certains observateurs estiment qu’il faudrait capitaliser ce savoir et en faire une science ou un ensemble de procédés cohérents pour servir dans des domaines comme la sécurité publique ou les techniques d’investigation. La Zambie par exemple a innové en transformant ces techniques en un cursus scientifique, car elle considère les rituels et les artefacts comme des éléments du patrimoine culturel immatériel de la nation. A-t-on la même perception des choses en RDC où malheureusement même les œuvres d’art sont perçues comme de la sorcellerie ?

 

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