En RDC, au moins une femme meurt en couches toutes les 30 minutes. Chaque année, environ 15.000 femmes meurent en donnant la vie. La RDC a même la réputation d’être le pire pays pour être mère.
Ces chiffres glaçants imposent donc de nouvelles stratégies de surveillance de la femme enceinte et du fœtus. Stratégies qui devraient viser à amoindrir le nombre de décès liés à l’accouchement. D’où l’importance de former les sages-femmes à des outils techniques et technologiques. C’est parce que les professionnels de l’accouchement ne sont pas nombreux jusqu’à ce jour en RDC.
Former les sages-femmes contre la mortalité maternelle
Parmi les causes des désastres pour les mères, il y a le manque de formation des sages-femmes aux technologies de l’obstétrique. Pourtant en Afrique, elles sont les principales prestataires des soins auprès des femmes et des nouveau-nés. Que ce soit au cours de la grossesse, de l’accouchement ou du post-partum. C’est précisément à ce titre qu’elles devraient être de véritables alliées des gynécologues et des obstétriciens dans le fastidieux combat contre la mortalité maternelle.
Ainsi, j’estime que les sages-femmes devraient subir une formation continue aux nouvelles technologies pour la surveillance du travail d’accouchement. Ce qui contribuera à réduire sensiblement la mortalité maternelle. Par exemple, grâce à une liaison vidéo, un médecin pourrait assister des professionnels au cours des cas d’accouchement à risque, même si le médecin est à des milliers de kilomètres d’un village du Congo.
Des accouchements au forceps pour limiter les décès
Cela exige la maîtrise du forceps. Il s’agit d’un instrument d’extraction métallique en forme de pince qui permet de saisir la tête d’un fœtus pour faciliter son expulsion. Il est constitué de deux branches qu’on introduit de façon séparée et articulée ensemble. Cela permet donc de guider le fœtus dans les voies génitales.
Précisons que le recours à cette technologie se fait en cas d’arrêt de progression de la tête du fœtus engagée dans le bassin, ainsi qu’en cas des maladies de la femme qui accouche. Entre autres : éclampsie, pré-éclampsie, cardiopathie, insuffisance respiratoire… Des maladies qui représentent une contre-indication aux efforts expulsifs. Face à ce genre de pathologies, des sages-femmes devraient recourir au forceps pour limiter les décès maternels.
Par ailleurs, la RDC ne considère pas encore le métier de sage-femme comme une profession à part entière, même si de plus en plus il est enseigné à l’ISTM (Institut supérieur technique médical ) à Lubumbashi par exemple. Le gouvernement devrait donc adopter des mesures pour la reconnaissance officielle de ce métier. Parallèlement, engager des réformes pour accompagner efficacement les femmes pendant la grossesse et l’accouchement.
Je vraiment aimé votre page, la formation des sages femmes en RDC pose beaucoup des problèmes alors que c’est eux qui sauve des vies, je suis étudiante en section sage femme au Sud ubangi