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La tribu, dernier refuge et arme des faibles

C’est une honte et une faiblesse que de se rabattre sur sa tribu pour espérer gagner sa vie, réussir à ses études, dans un procès, etc. Au Congo, des conflits politiques ou ennuis judiciaires ont souvent comme terrain de bataille l’appartenance tribale. C’est malheureusement quand on n’a plus d’arguments solides qu’on fait recours à la force « anthropologique » le plus souvent.

Il est tout à fait normal que chaque Congolais ait sa tribu. Mais ce qui me dérange, c’est quand on considère son ethnie comme dernier rempart lorsqu’on a des comptes à rendre dans la gestion de la chose publique.

Savoir faire la différence entre les affaires d’Etat et celles de tribu

Lorsqu’on est aux affaires de l’État il faut exercer pareilles fonctions en dehors de toute considération d’appartenance tribale. Quel n’est pas mon regret de voir de hautes personnalités du pays qui ont à faire à la justice, mais curieusement mobilisent leurs associations tribales sous le couvert du label « socio-culturel » pour s’immiscer dans les procédures relevant des cours et tribunaux ?

Pourtant, le plus important ici c’est de présenter ses moyens de défense conformément à la loi. On ne demande donc pas que des groupes lisent des déclarations assorties de menaces comme cela a souvent lieu depuis des décennies.

Vous avez certainement déjà entendu cette phase : « Nous les ressortissants de… manifestons notre soutien total et notre solidarité au fils du terroir… » Cette façon de tribaliser les affaires judiciaires ou administratives prend de l’ampleur et donne lieu à un amalgame dangereux. Puisqu’un magistrat chargé d’une telle affaire sera toujours jugé par rapport à sa tribu, s’il décide ou non d’instruire l’affaire.

Tous les Congolais sont égaux devant la loi

En réalité, ceux qui instrumentalisent pareilles procédures espèrent ainsi devenir intouchables et faire peur. Mais faire peur à qui ? Car, à la fin on détruit et sa tribu et son pays qui ne profitent pas d’un vol ou des insultes et des actes criminels qu’on a causés.

Assurer une quelconque charge dans les affaires publiques requiert un sens élevé de responsabilité. Il faut avoir honte de brandir l’arme tribale, lorsqu’on dénonce la mauvaise gestion ou le détournement des derniers publics.

Tous les Congolais méritent le même traitement devant la loi. C’est un principe de droit qui doit être respecté. Ce n’est pas parce qu’on est d’une certaine tribu qu’on est censé bénéficier des faveurs plus que d’autres compatriotes. Cela ne peut que générer de la violence et de la haine. Et ce n’est pas ainsi aider sa tribu et son pays. C’est même de l’injustice.

La tribu ne devrait pas influencer le sort d’un individu que ce soit devant la loi ou sur le plan professionnel. Les associations socioculturelles n’ont pas pour rôle de promouvoir l’impunité. Dans un État de droit, chaque membre de la communauté est poursuivi à titre individuel.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Vraiment c’est déplorable de voir c’est ici chez ns seulement ou tous le jours il y a des non conformités des nos gouvernements d’entre eux- même. Où est ce que nous irons avec tous ces genres de comportement ?