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Trois raisons pour lesquelles je ne marcherai pas le 6 novembre

Le 6 novembre 2021, une partie des forces politiques congolaises a prévu une marche pour faire valoir un certain nombre de revendications. Parmi celles-ci figure entre autres la Céni et le RAM, ce fameux RAM décrié comme étant l’un des plus grands scandales d’Etat. Une théorie à laquelle je n’adhère pas du tout. Je vous explique pourquoi.

La marche du samedi 6 novembre à été annoncée par la coalition Lamuka et ses alliés. Quant à moi je conteste les revendications qui sont brandies pour justifier cette marche.

    1. Dire non à la politisation de la Céni

Sur cette question, les partis qui vont manifester le 6 novembre affirment que la Céni est inféodée aux partis politiques. Pourtant, l’article 10 de la proposition de Lamuka propose, outre les confessions religieuses et à la société civile, d’accorder six postes de délégués aux trois premiers partis suivant l’ordre d’arrivée lors de la publication des résultats des élections présidentielles de 2018, à savoir : UDPS, Ecidé et alliés et FCC. Une proposition discriminatoire qui met de côté les autres forces politiques comme le MLC, l’UNC et autres. C’est cela qu’ils appellent la dépolitisation de la Céni ?

    2. La taxe RAM

Il faut d’abord noter qu’avant le RAM, il y avait le dossier AGI. C’est le nom d’un prestataire recruté par le gouvernement de la RDC en 2018 dans le but d’implanter un dispositif devant permettre de contrôler le flux réel des communications et ainsi permettre à l’État de mieux canaliser les recettes issues des télécommunications. Dans un système déclaratif, où ce sont les opérateurs qui déclarent s’ils ont fait des gains ou pas, l’État souhaitait avoir une solution technique pour s’assurer que ce qui était déclaré était conforme à la réalité.

Sauf qu’après avoir recruté AGI, une société au passé inexistant et dont c’était le premier contrat majeur, les coûts de la communication risquaient d’exploser. Une carte de 1000 unités allait passer de 10 à 16 $, soit 60% sur l’ensemble des services, y compris l’Internet. Quant à la clé de répartition des fonds générés par cette opération, l’État ne devrait percevoir que 10% répartis entre le régulateur et une commission parlementaire.

    3. Bonus salaires des membres du gouvernement Tshibala

À part le dossier du RAM, la réduction du train de vie des institutions est l’un des éléments retenus par les partis politiques qui veulent marcher le 6 novembre. Ce serait curieux que le FCC soutienne  aujourd’hui la réduction du train de vie des institutions. Pourtant, on se souvient par exemple que quelques semaines avant les élections de 2018, le Premier ministre FCC de l’époque, Bruno Tshibala, avait pris un décret accordant aux anciens membres du gouvernement, 30% d’équivalent de leurs émoluments à vie. Une assurance-vie pour avoir eu le privilège d’avoir été ministre, secrétaire général ou membre du cabinet du dernier gouvernement sous la présidence de Joseph Kabila.

De telles contradictions de la part de ceux qui veulent marcher le 6 novembre, me font douter sur l’utilité de marcher pour réclamer des choses qu’ils ont eux-mêmes soutenues ou perpétuées autrefois.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Voici un autre ennemi de congolais.
    Vous êtes sans coeur… mais nous allons vous montrer que le peuple gagne toujours