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Que le président Tshisekedi fasse le ménage dans son camp

Ça sent mal depuis le début dans l’entourage de Félix Tshisekedi. Non seulement chaque trimestre révèle de nouvelles affaires qui salissent ses proches, mais aussi les agissements de ces derniers prouvent que le président laisse trop libres ses troupes.

Même en démocratie, – j’apprécie beaucoup le président Tshisekedi-, on ne devrait pas laisser le désordre s’installer. C’est parce que dans une institution, le désordre est semblable à un cancer qui ronge petit-à-petit les tissus du corps. Si vous n’attaquez pas le problème par la racine, il touchera une grande partie du corps, sinon tout le corps.

Félix Tshisekedi piégé de l’intérieur

Le corps, ici, est à prendre au propre et au figuré. Le corps comme corps humain, ou comme ville, pays ou communauté humaine. Et c’est ce qu’on vit en RDC avec les guerres de chapelle entre des proches du président.

D’abord, je citerai les bagarres et brutalités honteuses parfois rapportées dans les médias. Des proches du président qui ne réalisent pas qu’on les a nommés pour travailler pour le chef de l’Etat et la République. Quelle honte pour eux que d’apporter les bagarres de rue à un haut lieu comme la présidence !

Je vais citer aussi les luttes qui ont précipité Kamerhe en prison, les magouilles qui ont fait sortir Bakonga de la prison, et les querelles intestines qui ont finalement eu raison de Jean Marc Kabund.

Avec toutes ces histoires, plutôt que de servir le président et la République, certains de ses proches se servent et rendent un mauvais service à Félix Tshisekedi. Il suffit de considérer les discours sur les réseaux sociaux pour réaliser à quel point le chef de l’Etat est jugé à partir des actions de ses proches.

Être le changement qu’on souhaite voir

Et la République dans tout ça ? Pas de surprise : elle peut attendre, tout comme le changement promis. Tout donne à croire que la RDC a encore besoin de nouveaux profils de dirigeants pour les changements attendus. Pourtant, quand elles étaient dans l’opposition, les mêmes personnes aujourd’hui au pouvoir ont longtemps dénoncé de mauvaises pratiques qu’elles perpétuent aujourd’hui.

Il va falloir, si nous voulons changer, que chacun soit le changement avant de l’exiger des autres.

 

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