Pour son mandat à la tête de l’Union africaine, la RDC se contentera seulement de l’honneur. C’est l’essentiel que j’en retiens, après la prise des fonctions par le président Félix Tshisekedi à Addis Abeba.
Lors de son discours, son tout premier en tant que président de l’Union africaine, Félix Tshisekedi, a énuméré trois axes. Des priorités, selon lui, mais qui font que tout en se réjouissant de ce retour de la RDC sur la scène internationale, il ne faut pas trop rêver.
Trois priorités
En effet, en annonçant la lutte contre le coronavirus, la restitution d’œuvres d’art pillées en Afrique et la mise en oeuvre de la Zlecaf, la zone économique de libre-échange africaine, il a défini des axes non prioritaires pour le Congo.
Bien entendu, on n’est pas président de l’UA par la volonté de son pays. On est plutôt désigné et adoubé par ses pairs. Cependant, on doit reconnaître que cela prend parfois la forme d’une passe entre amis, l’UA étant d’ailleurs critiquée pour son caractère de club d’amis, de syndicat des dictateurs africains.
Président de l’UA et non du Congo ?
Cela ne fait pas absolument du président Tshisekedi un condamné ou un fautif. Être chef de l’UA est une belle opportunité. Le Congo y gagne en visibilité. Pendant un an, le pays peut donner du sien à l’organisation continentale. Quoi de plus normal pour assurer sa publicité !
Or, ce Congo déchiré par plus de vingt ans de violences armées a besoin de stabilité. Malheureusement, paix et stabilité en Afrique, viennent rarement des efforts des Africains seuls. Surtout que l’Union elle-même ne sait pas fonctionner sans argent venu d’autres unions continentales comme l’Union européenne.
Du coup, il me semble que le Congo ne peut se contenter que d’une chose : la fierté, l’honneur de présider l’organisation continentale. Sauf à user d’intelligence pour profiter de ce temps, de la publicité offerte, pour vendre le pays en ce qu’il a de plus important.
Pour le reste, il faudra ne pas rêver.
Soit fort fashi nous sommes avec vous.
Verite