A Goma comme partout en RDC, les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, espèrent ne pas être oubliés après l’élection du président Félix Tshisekedi, fils de l’un des fondateurs de ce parti longtemps resté dans l’opposition. Wemba Akilimali est l’un des fervents militants de l’UDPS au Nord-Kivu. Ses attentes sont à la hauteur de l’ampleur de la lutte qu’il a menée dans ce parti pour l’instauration d’une démocratie réelle dans le pays.
Nous avons rencontré à Goma le militant de l’UDPS, Wemba Akilimali, la soixantaine révolue. Il a été arrêté en tout 47 fois pour son appartenance au parti désormais au pouvoir. Il s’est prêté aux questions du blogueur Alfred Bukuhi de Habari RDC.
Habari RDC : Qu’attendez-vous du nouveau président Félix Tshisekedi ?
Wemba Akilimali : Félix est notre fils. Nous le soutenons et nous allons l’accompagner durant son mandat. Nous sommes convaincus qu’il respectera la Constitution. « Le peuple d’abord » est notre leitmotiv. Félix doit travailler pour le peuple. En tant que natif du Nord-Kivu, j’attends du nouveau président qu’il ramène la sécurité et la paix dans ma province, surtout dans la partie Nord. C’est à lui de le faire désormais, car il est le président, le garant de la nation.
Pensez-vous que l’élection de Félix ait été réelle ?
La Cour constitutionnelle a validé son élection. Cela ne fait donc plus l’objet d’un quelconque doute. Depuis 38 ans, nous étions là pour implanter l’UDPS, nous avons convaincu la masse. Voilà pourquoi elle a voté pour Félix. Vous n’avez qu’à voir comment notre parti draine des foules. Souvenez-vous déjà qu’Etienne Tshisekedi avait remporté les élections de 2011. Cette année le peuple s’est encore exprimé pour sanctionner le régime qui était en place, et le résultat est là, Félix est président.
Revenons à votre vie d’opposant. Qu’est-ce qui vous a fait tenir si longtemps dans l’opposition ?
Nous avons lutté longtemps dans l’UDPS et c’était pour un idéal du changement dans ce pays qui était mal géré. Et si nous avons duré longtemps dans l’opposition, c’est parce que nous nous opposions à la dictature et à la mauvaise gouvernance qui ont caractérisé tous les trois présidents qui se sont succédé ces dernières années dans notre pays. Leur gestion a précipité notre pays dans une pauvreté notoire. Voilà pourquoi nous nous sommes révoltés. Et dans notre lutte à l’époque, le pouvoir n’a eu aucune pitié de nous. Nous avons connu des arrestations, des morts…
Combien d’arrestations avez-vous subies et quelles sont les difficultés auxquelles faisait face l’opposition depuis l’époque de Mobutu ?
J’ai été arrêté pour la première fois en 1988 en raison de mes prises de position vis-à-vis de la dictature de Mobutu. Depuis cette époque, j’ai fait l’objet en tout de 47 arrestations. D’abord, Mobutu ne voulait pas entendre parler d’un opposant au Zaïre. Il ne fallait donc pas se proclamer opposant. Il ne fallait pas non plus oser dénoncer le mal du régime. On nous interdisait de revendiquer nos droits, et chaque fois que nous le faisions, c’était la prison, la répression violente, les bastonnades… pire, la mort. Mobutu était contre l’alternance au pouvoir. Nous avons pris tous les risques en nous lançant dans cette lutte pour la démocratie. C’est parce que nous étions armés d’un amour patriotique.
Monsieur Wemba akilima avait l’habitude de dire que LUDPS amenera la paix au nord-kivu de que leur candidat sera au pouvoir nous attendons la paix promise par le Doyen de l’UDPS Monsieur WEMBA AKILIMALI