Quand on parle harcèlement sexuel en milieu universitaire, on pense directement à la jeune fille à qui un pervers demande des faveurs sexuelles. Mais saviez-vous que de jeunes garçons sont aussi victimes de harcèlement ? C’est le cas de Sthénot, étudiant dans une université de Lubumbashi.
Un enseignant lui impose de lui trouver des filles avec qui coucher ! L’enseignant n’y va pas par 4 chemins, il menace le jeune garçon de reprendre l’année s’il n’obtempérait pas.
Le jeune ne sait plus à quel saint se vouer, car cet enseignant, qui est chef des travaux (assistant de professeur), a les capacités de lui faire perdre l’année académique.
« Je devais lui trouver des filles pour son lit »
Sthénot était un étudiant ordinaire jusqu’au moment où il a été élu chef de sa promotion, CP. Ce poste est en effet celui du représentant des étudiants. Le CP, joue le rôle de pont entre les étudiants et les autorités académiques. Une noble tâche qui fait qu’il est celui qui défend les intérêts de ses collègues.
Mais l’enseignant pervers, trouvait en cette mission une opportunité d’en profiter pour assouvir ses appétits sexuels. « Il m’a pris pour sa machine à tirer les filles parmi mes collègues. Il pense qu’il n’a qu’à sélectionner celle qui lui plaît, de m’en informer pour que je me charge du reste. », témoigne le jeune étudiant.
Promo, tu vas échouer !
Dans des conversations, cet enseignant l’appelle « promo », un diminutif de chef de promotion. Il n’hésite pas à lui dire qu’il va échouer s’il ne s’exécutait pas : « Promo, donc tu t’entêtes toujours ? (…) Pourquoi tu ne veux pas me ramener la fille (…) Promo, tu joues avec moi (…) Tu veux reprendre l’année ? », écrit le Chef de travaux dans certaines conversations avec lui.
Sthénot n’a jamais cédé, et la bonne coïncidence c’est que la première cible de l’enseignant était une bonne amie. Le jeune étudiant ne pouvait pas se résoudre à le faire. « Peu importe ce que cela me coutera, je ne suis pas capable d’un tel acte », s’affirme Sthénot.
Le harcèlement est une situation qui met les étudiants dans un état de peur permanente. Les victimes n’arrivent pas à se concentrer sur leurs matières et, psychologiquement, c’est une expérience très traumatisante.
Dommage que des enseignants, censés apprendre les sciences aux étudiants, préfèrent inventer de nouvelles méthodes pour profiter de leur statut de dominance et satisfaire des envies perverses.
L’université doit être un endroit où les étudiants se sentent sécurisés, les universités doivent être sans harcèlement. #UnivSansHarcelement
Manega
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c’est vraiment triste