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Bunia, Djugu et la mort en silence

En Ituri, dans le nord-est de la RDC, les groupes armés continuent de répandre la mort parmi les civils. Mais les violences éclaboussent parfois même des hommes des rangs des forces de l’ordre. La semaine dernière, la justice a prononcé des peines de prison à Bunia.

Le jeudi 5 septembre 2019, la cour militaire de l’ex-Province orientale a condamné 2 militaires des Forces armées de la RDC à 15 mois de prison. Elle a libéré par ailleurs 2 autres pour insuffisance de preuves, rapporte La Voix de l’Ituri. Ces personnes étaient poursuivies pour l’assassinat du colonel de l’armée Angole Mbula Bovic, tué dans une embuscade vers Pimbo dans le territoire de Djugu, le 17 juillet 2018.

Crimes de guerre et crimes contre l’humanité

La cour rendait, le même jour, ses arrêts contre 30 militaires et civils dans plusieurs autres dossiers dont les viols, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, écrit Radio Okapi. Ils ont écopé des peines allant de 2 à 15 ans de prison.

« Selon le greffier principal major Vincent Munongo Nzakimwena, écrit Radio Okapi, la peine la plus lourde est de quinze ans de servitude pénale. Elle a été infligée notamment à deux assaillants poursuivis pour crime contre l’humanité par pillage. Quatorze autres personnes sont condamnées à des peines allant de sept à quinze ans pour violences sexuelles ».

Démobilisation des combattants FRPI dans l’Ituri

Un jour après, rapporte le même média dans une autre information, 2 personnes ont été tuées et 6 autres enlevées jeudi et vendredi 6 septembre par des assaillants aux villages de Gutsi et Ndjaudha dans le territoire de Djugu (En Ituri). « Ces attaques sont dues à l’absence des forces de l’ordre dans plusieurs localités, ont estimé des sources locales ; sollicitant le déploiement des éléments des FARDC et de la police pour dissuader les assaillants disséminés dans la région », explique Radio Okapi.

Dans cette région s’activent plusieurs groupes armés. Des efforts sont en cours depuis août 2019, toutefois, en vue de démobilisations des combattants. A Azita, en territoire d’Irumu, plus de 800 combattants FRPI ont été rassemblés, rapporte pour sa part Politico. Quelques 2.476 combattants devraient s’y rendre pour un désengagement volontaire des groupes armés.

 

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