Oui, la présidentielle tant attendue en RDC aura lieu le 23 décembre 2018. Il faut s’y préparer. A chacun sa méthode. Car, avouons-le, si l’Union africaine, l’ONU et les Etats-Unis veulent que cette élection apaise le climat politique dans ce pays, rien ne l’indique.
Sans surprise, l’opposant Félix Tshisekedi a rejeté ce calendrier. Moïse Katumbi aussi. Plusieurs attendaient la présidentielle en milieu d’année. Mais il y a des surprises à venir, il faut s‘y préparer. Et ce, pour trois raisons qui me paraissent importantes.
La première raison est que la Céni fixe la présidentielle au 23 décembre 2018. Or, c’est la dernière semaine de l’année. Ce jour-là, les Congolais éliront aussi leurs députés nationaux et provinciaux. Ces derniers, d’après la Constitution, éliront les sénateurs et les gouverneurs.
Un calendrier qui prolonge le séjour de Kabila au pouvoir
Ce qui est digne de crainte, c’est la facilité à « glisser », c’est-à-dire, à dépasser les limites prévues. C’est déjà arrivé deux fois depuis l’expiration du dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila, le 20 décembre de l’année dernière. Le délai fixé par l’Accord de la Saint-Sylvestre était d’ailleurs la fin de l’année 2017. Pour ceux qui l’auraient oublié, l’élection de 2006, gagnée par monsieur Kabila, avait elle aussi été reportée au moins deux fois. Jamais deux sans trois ? J’aimerais que cela soit faux.
La Céni peut être accusée de jouer encore la montre en faveur du régime, à travers ce calendrier. Corneille Nangaa, son président, est jugé trop proche de la majorité au pouvoir. Rarement, en effet, les positions des deux ont divergé depuis deux ans.
La présidentielle en 2018, à la fin de l’année, surtout, prolonge encore d’une année le séjour de Kabila à la présidence. Et l’on peut imaginé qu’avec un nouveau glissement, il pourrait encore gagner une année. Et ce n’est pas supputer que de dire cela. Nangaa prévient que ce calendrier ne sera réalisé que si son institution a tous les moyens et à temps. Ce qui est logique non ?
Aucune surprise attendue
Joseph Kabila a déjà plusieurs fois répété qu’il respecterait la Constitution, et qu’il organiserait les élections. Reste toujours à préciser s’il sera candidat ou non. Ce n’est pas à la Céni de le dire, certes. Mais à voir les choses du bon côté, c’est qu’à travers ce calendrier, le président qui n’a pas non plus annoncé sa candidature ni de révision constitutionnelle préalable, signe son arrêt final et officiel au 23 décembre de l’an prochain.
La surprise pour l’opposition qui rejette déjà le nouveau calendrier, c’est de s’étonner que le président se maintienne au pouvoir, une année de plus, voire deux. Et Joseph Kabila pourrait être aidé de l’opposition, si elle réussit à mettre en échec le nouveau calendrier, comme c’est arrivé aux trois calendriers précédents. Il pourrait alors la remercier. Dans tous les cas, Joseph Kabila s’accrochera alors, une fois de plus, à la disposition constitutionnelle qui le maintient au pouvoir « jusqu’à l’installation » de son successeur élu. Si les délais sont tenus, le nouveau président élu prêtera serment en janvier 2019.
Je crois pour ma part, que trop louvoyer, pour le pouvoir et trop contester pour l’opposition, c’est devenu vieux jeu. Cela ne nous surprend plus en tant que citoyens congolais. Pourquoi nos politiciens ne nous surprendrait-ils pas avec une entente pour des élections véritablement citoyennes et républicaines ? Sans mort, sans tricherie, sans violence ni injures…
Vous avez effectivement raisons ce vraiment du vieux jeux
C’est-à-dire,kabila reste le monarque absolu de la rdc? Il ya plus des politiciens dans ce pays?