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Calendrier électoral : deux ans de bonus pour Papa Noël Kabila ?

On croyait devoir définir les prochaines élections congolaises comme l’horizon : ce qui s’éloigne à mesure qu’on s’en approche. Mais la Commission électorale nationale indépendante a annoncé, dimanche dernier, un terme électoral. Enfin un compte à rebours : tout le monde s’en réjouit-il pour autant ?

Les rendez-vous aux urnes sont désormais datés. S’ils paraissent encore lointains – plus d’un an d’ici une présidentielle déjà reportée depuis une année – la Céni a beau jeu de souligner que le calendrier a été resserré. Le délai annoncé de 504 jours entre la fin des opérations d’enrôlement et la tenue des élections a été optimisé. C’est le 23 décembre 2018 que doivent donc se tenir les échéances présidentielles, législatives nationales et provinciales. Une date idéale pour étouffer les contestations d’une population dont la mobilisation est déjà émoussée par une longue attente. Les résultats des élections n’étant pas aussi « instantanés » qu’en Occident, qui aura envie de les contredire entre la gueule de bois de Noël et l’indigestion de la Saint-Sylvestre ?

Les réactions divergentes

Chacun voyant midi à sa porte, les réactions à l’annonce dominicale de la Commission électorale sont bigarrées. Les autosatisfaits indiquent que les critiques ne sont jamais contents : grognons quand il n’y a pas de calendrier, grognons quand il y en a un. Toujours est-il que le sort de Joseph Kabila reste le point de fixation des échanges politiques. Le président a terminé son dernier mandat officiel avant 2017 et, au jeu des délais de proclamation, il vivra le début de 2019 sur son trône. La prochaine prestation de serment présidentiel est en effet prévue le 12 janvier 2019.

Les principales composantes de l’opposition n’ont donc pas tardé à rejeter le calendrier électoral annoncé par la Céni. Plus précisément, et même s’ils admettent la nécessité d’une transition, l’UDPS ou le mouvement citoyen Lucha exigent le départ de Kabila dès le 31 décembre prochain.

La mobilisation va-t-elle s’accentuer ?

La pression sur le régime et la Céni n’est pas que politicienne. Chacun avec son langage plus ou moins diplomatique, les chancelleries – y compris africaines –, la Conférence épiscopale ou les lanceurs d’alerte estiment que plus d’efforts auraient pu être faits pour avancer la date des élections. Il reste à savoir quelles stratégies seront adoptées par les différents compétiteurs du bras de fer. L’opposition et la société civile pourront-ils mobiliser, alors que leurs récurrents appels aux journées « ville morte » ne sont que rarement suivis d’effet massif ? Quant aux aficionados de Joseph Kabila, sortiront-ils un nouveau lapin de leur chapeau, comme l’argument du manque de financement, au milieu du gué ou celui du manque de collaboration de tel ou tel acteur ? Retarder le scrutin serait encore une chose possible. Créer les conditions d’une nouvelle candidature de Kabila ne semble plus crédible pour personne…

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Les commentaires récents (1)

  1. Kabila doit quitté le pouvoir,avant le 31décembre2017,le congo n’est pas son bien privé,le congo fit,un bien privé de la belgique,mais aujourdhuit,la rdc,est dans les mains de ses naturalistes,pas un bien privé de quelqu’un,qui prend et qui s’est donne le pouvoir,quand il veut,et gérè les congolais comme des bêtes!
    kabila doit savoir que,comme il a encore de la chance,il doit cédé le pouvoir sans condution,si non,bientôt il finira,comme bagbon.