En cas de viol, d’anormalité fœtale ou encore s’il s’avère nécessaire de protéger la santé de la femme, une grossesse peut être interrompue. Ça ne vient pas de moi, mais de l’accord de Maputo ratifié par la RDC.
Malgré cette avancée légale, en matière d’avortement assisté et médicalisé, ce sujet demeure toujours tabou chez nous. Oui, on n’en parle presque pas. Ce qui laisse un champ libre aux rumeurs et fausses informations sur cette question.
La nécessité de donner la bonne information aiderait à changer la perception sur la pratique des avortements. Comment alors s’y prendre ? C’est dans cette optique que l’ONG internationale IPAS organise du 6 au 8 décembre 2019 à Lubumbashi, l’atelier de clarification des Valeurs pour la Transformation des Attitudes vis-à-vis des Avortements (CVTA).
Les participants, parmi lesquels les blogueurs de Habari RDC, ont ici l’occasion de parfaire leurs connaissances sur la santé sexuelle et reproductive.
Information ou désinformation, la guerre numérique sur les avortements
Autant le numérique est un atout pour partager des évidences et des informations, il constitue par ailleurs une arme entre les mains de l’opposition pour la diffusion des intox. C’est vraisemblablement une guerre ouverte sur le vrai et le faux. Il en est de même en ce qui concerne l’avortement.
Éducation sexuelle
Le choix à faire pour les jeunes, se révèle très déterminant pour l’avenir du monde. Mais hélas, ils se laissent parfois emportés par des rumeurs et des fausses informations en matière de santé sexuelle et reproductive. Dans la famille, cellule de base, l’éducation sexuelle demeure dans le lot des interdits. Les jeunes se retrouvent abandonnés à leur triste sort. Les sortir de la sous-information, passe par l’approche communication et dialogue.
« La propagation de fausses informations et rumeurs peut-être amplifiée par l’absence d’informations fiables et évidentes en lien avec les services d’avortement sécurisé en RDC. Il faut anticiper les risques liés à la désinformation », a insisté docteur Mike Mpoyi, conseiller en système de santé à l’ONG IPAS en RDC.
Oui, c’est clair qu’il faut penser à anticiper l’opposition numérique à l’échelle internationale face aux soins d’avortement sécurisés. Il n’est pas rare, qu’on assiste à la propagande des nouvelles erronées véhiculées à travers les réseaux sociaux dans le seul but de nuire.
Le libre choix sur la sexualité, un idéal
En RDC, le programme IPAS, se base sur les soins complets d’avortement et de contraception. Dans sa stratégie 2017-2023, cette organisation internationale projette de contribuer à l’avènement d’un monde dans lequel « toutes femme et jeune fille ont le droit de décider sur leur propre sexualité et de déterminer leur santé sexuelle et reproductive ».
Dans ce combat pour l’accès de tous à la bonne information, Habari RDC ne demeure pas en reste. L’organisation des blogueurs congolais est très engagée dans le traitement et la diffusion des articles sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). Aussi, lors des activités offline, les thématiques sur le planning familial et la lutte contre les violences sexuelles sont couramment abordées.